Par une belle journée ...

[dsl si c'est un peu court ... C'est un début ^^]

La matinée avait été chargée par les affaires de son entreprise très florissante, le repas d’affaire interminable. Aedan en éprouvait une lassitude flagrante, il avait un besoin vital de s’aérer. Il sortit du restaurant après avoir pris congé de ses invités puis il se dirigeait vers un lieu qui pouvait lui donner toutes les exigences qu’il réclamait. Le parc.

Le calme, l’air pur et rien d’autres, juste ses choses qui ne pouvaient avoir pour le moment. D’ailleurs il aurait souhaité rentrer au manoir, et retrouver ce qu’il avait ici. Mais ce n’était pas encore pour tout de suite, les affaires et encore les affaires. Parfois il aurait envi de tout balancer, mais c’était comme s’il jetait aux orties toutes les générations précédentes … Hors de question ! Il aimait cette entreprise familiale, c’était dur quelque fois mais il continuait jour après jour. La fatigue lui faisait penser cela, le seul réconfort pour lui était que ce soir il allait être encore en compagnie de Mü son jeune falmari. Ils avaient enfin trouvé un moyen de communiquer et ça le rendait heureux, oui ce simple fait le mettait en joie. Mü était à part de tout ce qu’il avait connu avant, il pouvait même être câlin depuis la venue de son petit cerisier japonais.

Toutes ses belles pensées le revigoraient, il ne s’était même pas aperçu qu’il se trouvait près du bassin, qui trônait au milieu du parc. Il regarda autour de lui, à cette heure il n’y avait que très peu de personne, une chance. Il s’avisa d’un banc non loin, il pourrait s’assoir un instant en attendant que le parc soit prise d’assaut par les promeneurs, après il retournait à son travail. Il s’installa confortablement, si on pouvait le dire et contempla la surface de l’eau limpide. C’était si relaxant, une si petite chose, chose qu’il ne prenait jamais le temps de faire ... Observer. Une personne devait être à l’origine de ce changement, il ne la remercierait jamais assez car maintenant il s’ouvrait à tout.

Un bruit, un mouvement dans le coin de son champ de vision, une jeune femme fit son apparition. Elle était vêtu d’une étrange façon, pas tant que cela mais elle lui faisait penser au petit chaperon rouge. Allait-elle aussi voir sa grand-mère ? Aedan sourit, il n’était qu’un gredin de se moquer de cette façon. Le maitre la regarda d’un autre œil, il pouvait absolument dire qu’elle était belle, agréable aux regards, fort charmante. Il prit son temps pour la voir passé, il aurait voulu lui parler mais il ne faisait pas parti de se personnes allant voir d’autres, pas qu’il était introverti, non, mais c’était comme ça. Seulement il savait être poli.

-Bonjour mademoiselle.

Contrairement à d'autres, cette matinée s'était révélée être relaxante et reposante. Ace l'avait quitté ce matin pour aller travailler un peu en ville, ayant une petite visite à rendre comme son travail l'exigeait. Tous les deux s'étaient dits «Au revoir!» à la manière de tous bons couples qui se respectent. Elle l'avait regardé filé en voiture par la fenêtre, lui adressant un dernier signe de la main. Puis, lorsqu'il fut hors de vue, elle s'était retirée dans sa chambre pour se préparer pour la journée. Elle passa l'avant-midi dans les jardins, s'occupant des fleurs avec attention, calme et temps. Elle n'était pas pressée et n'avait pas pris la peine de se mettre un poids sur les épaules, une pression due à un objectif qu'elle devait réaliser d'ici la fin de la journée. Lawrence avait cela avec sérénité. L'air était pur, la température agréable... alors pourquoi ne pas en profiter?

L'heure du repas du midi arriva. Ace n'était toujours pas rentré. Dès lors, la jeune femme ne voulut pas rester à la maison. Après son repas, elle alla à la bibliothèque de la maison, emprunta un livre et sortit après avoir enfilé sa fameuse cape à la Chaperon rouge. Le parc n'était non loin, une quinzaine de minutes de marche à peine. La jeune femme respira le grand air, voulant imprégner ses poumons de cet élixir miraculeux qui revigore toute votre âme. Qui plus est, dans la vieille ville, l'air y était bien meilleure qu'en ville, les nombreux arbres filtrant cette dernière.

Arrivée, elle s'arrêta à l'entrée. Elle remarqua qu'il y avait peu de gens, la plupart travaillant. Mais lorsque la soirée arriverait, les nombreux passants et marcheurs profiteraient du paysage et de la température pour faire une promenade. Après tout, ce parc n'est-il pas réputé pour accueillir une kyrielle de jeunes comme de vieux couples ou tout simplement un groupe d'amis voulant s'offrir une petite sortie à l'extérieur? Enfin, elle se décida à avancer le premier pas pour s'engouffrer dans les sentiers à la recherche d'un endroit paisible où elle pourrait s'adonner à la lecture du livre qu'elle avait apporté. D'ailleurs, quel était-il? À cet instant, alors qu'elle marchait toujours dans une cadence lente - n'étant nullement pressée -, elle sortit le livre de sous sa cape et considéra la couverture. «The other Boleyn girl». Tiens, tiens. Intéressant, songea la jeune femme. Retournant le livre, elle lut le résumé. Voilà que la lecture allait devenir intéressante.

Puis, elle remit le livre sous la cape et continua sa route, la tête haute. Elle ne dévisagea pas les passants, elle ne fit que les regarder du coin de l'oeil alors qu'ils défilaient tout près d'elle. L'air préoccupé en apparence, elle avait l'esprit, pensant uniquement au déroulement possible de l'histoire. Le chant des oiseaux égaillaient la journée déjà merveilleuse. Prise dans ses pensées, une voix humaine la sortit toutefois. Lawrence s'arrêta, tourna la tête et remarqua un homme assit. Elle en déduit que, puisqu'il n'avait personne autour, que c'était lui qui l'avait salué. Elle lui rendit son sourire et s'approcha de lui.

"Bonjour monsieur."

Rétorqua-t-elle.

"Je peux m'asseoir?"

Demanda-t-elle alors qu'elle le regarda toujours.

La personne qu’il avait salué, se tourna vers lui, lui rendant son, bonjour, accompagné d’un joli sourire. Puis elle demanda gentiment si elle pouvait s’assoir. Aedan admira à présent son visage, d’une belle beauté simple. Habillé comme cela il repensa, comme précédemment, au petit chaperon rouge, cette tenue lui allait à merveille. D’une main légère, l’homme brun lui désigna la place libre à ces cotés.

-Bien sûr, installez-vous. J’espère ne pas vous avoir importuné ?

O’Reilly la regarda venir à lui, d’ailleurs tout à l’heure, en la voyant évoluer devant lui, il avait trouvé sa démarche aérienne, comme si elle était portée pas des ailes invisibles. Aedan attendit qu’elle prenne place sur le banc, puis inspecta les alentours du parc, n’apercevant, tout compte fait, personne la rejoindre. Elle était certainement seule, profitant, comme lui, du peu de monde se promenant à cette heure peu avancé de la journée.
Le jeune propriétaire était habitué à ne pas nouer de relation avec un quidam, cette fois fut bien différente. Peut être l’arrivée de Mü faisait son effet et il changeait assurément. Il aimait à croire cela, tout n’était plus comme avant et n’avait pas l’intention de revenir en arrière. Aedan était en train de devenir un autre homme à son contact, c’est pour cela qu’il avait osé parler à cette femme. D’ailleurs son apparence et ses traits fins de son visage l’avaient poussé à l’interpeller aimablement. Comme à cet instant, il désirait engager une conversation avec elle. Seulement Aedan était encore au prémisse de la sociabilité, et donc un peu gauche.

-Vous vous promenez souvent dans se parc ? Peut être attendez vous une personne, je ne voudrais pas vous retardez. Je ne veux pas m’imposer.

Voilà c’est dit et engagé. En ayant prononcé ces mots, il la regardait, mais avec embarras. Puis cela s’estompa en quelque instant, il se devait de faire des efforts en communication, comme il avait promis.

-Je suis désolé, je ne me suis pas présenté. Je me nomme Aedan O’Reilly. Navré je ne suis pas quelqu’un coutumier à de tels approches avec des personnes qui me sont étrangères, ne m’en veuillez pas Mademoiselle.

Lawrence se rapprocha de l'homme assis sur le banc et s'y installa à son tour. Elle rendit son sourire joyeux à l'homme tout en le regardant fixement dans les yeux comme elle avait pour habitude de faire. En effet, voulant développer rapidement une complicité, et donc pour éliminer toute forme de malaise, elle s'était mise à contempler les gens dans leurs pupilles afin d'établir très rapidement un lien agréable. Cependant, ce n'était rien de vraiment gênant ou encore perturbant. Il s'agissait d'un simple contact visuel complice et doux comme il était bon de recevoir. La questionnant sur le fait que s'il l'avait importuné, elle fit un signe de main tout en hochant négativement la tête avant de répondre avec gentillesse.

"Bien sûr que non!"

Dit-elle en guise de réponse.

Puis, il lui demanda si elle venait souvent ici, si elle attendait une personne et que, indirectement, elle n'avait pas le temps de lui accorder quelques instants pour discuter. Encore une fois, elle fit les mêmes gestes toujours avec ce sourire délicat s'étirant sur ses lèvres.

"Au contraire, je n'attends personne. Je suis venue ici avec l'esprit ouvert, mais également pour faire le plein de l'énergie du parc. Qui plus est, la tranquillité de l'endroit en cet après-midi n'est plus que relaxant et profitable. Alors, pourquoi rester cloîtrer chez soi alors que la température nous permet de jouir de la bonne humeur de Dame Nature?!"

Répliqua avec courtoisie comme elle avait toujours eu pour habitude. En effet, jeune femme aisée et élevée dans les bonnes manières, elle avait toujours utilisé ces dernières à des fins sociales évidemment. C'était imprégné dans sa personnalité et son esprit et jamais cette habitude la quitterait, étant une personne trop polie pour devenir froide et inhumaine en 24 heures. Cependant, son air hautain s'était dissipé avec la rencontre de Ace. Elle avait trouvé le grand amour et n'avait plus besoin de se montrer froide, étant parfaitement heureuse. Pourquoi s'inventer un paradoxe alors que c'en était devenu carrément inutile?!

"Et je viens ici aussi souvent que possible, la beauté rendant la tâche plus facile."

Rétorqua-t-elle avant qu'il ne se présente.

Aedan O'Reilly. Enfin Lawrence pouvait associer un nom à ce corps masculin. Elle inclina la tête sur le côté, signe qu'elle était enchanté de faire connaissance et se présenta à son tour, comme les normes le réprimandaient.

"Lawrence Levy. Enchanté de faire votre connaissance Monsieur O'Reilly."

Elle s'arrêta quelques secondes avant de reprendre.

"Ce n'est rien. Ne soyez pas désolé pour si peu, Monsieur O'Reilly. Ce n'est pas donné à tout le monde d'être facile d'approche ou encore d'être à l'aise d'aborder des gens inconnus. Et je ne vous en veux aucunement. La preuve: vous m'avez arbordé et c'est avec plaisir que je discute avec vous."

Rétorqua-t-elle sur un ton serein avec lequel on se sent bien. De plus, elle n'avait nullement coupé le contact visuel, si ce n'est qu'il ait baissé la tête avec embarras. Néanmoins, dans un sens, elle n'avait trouvé cela mignon.

"Et vous, vous venez souvent ici?"

Lui demanda-t-elle à son tour alors qu'une légère brise agréable s'était levée, rendant l'atmosphère encore plus détendu et propice à de nouvelles rencontres. La jeune femme avait sorti ses mains de sous sa cape, les déposant, l'une par-dessus l'autre, sur ses cuisses, prêtant une oreille attentive aux propos de Aedan, sa nouvelle connaissance. Bien qu'il y a quelques jours, voire près de deux semaines, la jeune femme n'aurait pas été aussi réceptive envers ce jeune homme. En effet, au lien de s'être arrêtée pour faire connaissance, elle lui aurait plutôt jeté un regard hautain, un brin glacial, et aurait continué son chemin avec pour quête de trouver un endroit quelque peu isolé et paisible, également propice à la lecture de son livre. Mais puisque le destin en avait décidé autrement, Lawrence lui avait fait confiance et avait changé ses plans, ce qui ne la dérangeait guère. Par ailleurs, depuis quelques temps, elle avait pris plaisir à faire confiance au futur, sachant que de bien bonnes choses et nouvelles pourraient lui arriver plus vite qu'elle pourrait le songer.