Muileata : Diamond Mine
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 Le poids de la culpabilité (libre)

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AuteurMessage
Rhydaë Tharos
Ecrivain issue d’une famille relativement aisée.
Rhydaë Tharos


Féminin Nombre de messages : 35
Maître/Esclave de : Yria Lëghan
Métier : Ecrivain
Date d'inscription : 01/01/2008

Feuille de personnage
Statut du joueur: actif
Position du personnage: Contre l'esclavage

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MessageSujet: Le poids de la culpabilité (libre)   Le poids de la culpabilité (libre) I_icon_minitimeJeu 17 Avr - 15:19

L'été n'était pas encore arrivé mais il faisait déjà chaud dans les rues de Galway. Les volets des batisses n'étaient souvent pas fermés, et les fenêtres, entr'ouverte, laissaient passer la pâle lumière philtrant de l'intérieur des demeures. Rhydaë marchait en longeant les murs, se tenant trop près de celui ci pour qu'il ne l'éclaire. Il y avait également des lumières près de la route, qui projetaient l'ombre de Rhydaë dans l'autre sens, si bien que sa silouhette était indistince dans la pénombre du soir. Le soleil se couchait, au loin, descendant lentement vers la brume orangée où il s'endormirait. Mais Rhydaë n'était pas là pour border le soleil. Elle avait eu tout le loisir de l'observer depuis son salon, à travers la grande baie vitrée qui donnait juste sur une allée déserte entre deux maisons voisines, au bout de laquelle elle voyait pendant quelques heures l'astre du jour étinceller. La jeune fille n'aimait pas sortir quand il brillait encore, et elle n'aimait pas non plus les lumières trop vives à son gout qui parsemaient les routes. Oh, elle n'était pas de ceux qui n'appréciait pas la lumière par obligation, c'était bien une humaine. Mais une humaine qui destestait se montrer en plein jour, car elle préférait vivre sa vie dans la discretion plutot que de la crier sur tous les toits. En prenant un esclave chez elle, elle avait accepté l'appelation de "maître", et celà lui déplaisait beaucoup. Elle ne voulait pas se faire remarquer, mais elle savait que si elle devait croiser un homme comme son père se jouer de sa supériorité face à un esclave, elle ne parviendrait pas à retenir sa fureur. Alors elle ne quittait son manoir que le soir, pour éviter d'avoir à se mêler à tous ces hommes impitoyables qui n'avaient rien appris de leur histoire.

Elle tourna à l'angle d'une rue et se retrouva dans un quartier moins élégant et plus obscure. C'était ici qu'elle aurait du trouver un logement, pas avec les tortionnaires qu'elle croisait tous les matins et qui la saluaient comme si elle partageait leur façon de penser. Non, Rhydaë n'approuverait jamais la relation de maître à esclave qui s'était instaurée entre deux races sans qu'aucune ne demande l'avis de l'autre. Alors le matin, quand elle croisait les regards hypocrites de ses voisins, elle baissait les yeux, par honte, et elle serrait les poings, par colère. Dans cette ruelle là, il n'y avait pas de lumière qui illuminaient le chemin, et Rhydaë s'éloigna du mur pour marcher au milieu, mettant une distance volontaire entre les deux rangées de maisons qui n'avaient rien de fort rassurant. Mais cet inconvénient de se ballader la nuit dns des quartiers mal fréquentés n'était qu'une petite diffuculté à traverser, car bientot, elle serait arrivée. Celà datait de son emenagement dans une nouvelle partie de la ville. Celà datait du moment où elle avait décidé de changer de vie, et de prendre pour l'accompagner une esclave héritée de son père. Elle se sentait coupable de ne pas pouvoir offrir sa liberté à Yria, bien que le faire lui aurait surement couté très cher. Elle se contentait simplement de la traiter comme n'importe quelle domestique qui consentirait à executer les minces travaux qu'elle lui demandait de réaliser. Mais jamais elle ne la frapperait, ou lui imposerait quoi que se soit. Mais ces conditions n'avaient pas changé le fait que Rhydaë se sentait toujours mal à l'aise, le soir, en rentrant dans la maison qu'une esclave entretenait pour elle. Et c'est avec l'idée de se débarasser de ses tourments que la jeune fille était sortie ce soir là, emportant simplement avec elle une feuille de papier.

Plusieurs minutes plus tard, elle s'arreta enfin, devant une imposante porte de bois. Elle hésitait à rentrer, mais maintenant qu'elle était venue jusqu'ici, elle n'allait pas rennoncer. De toute façon, à cette heure tardive, elle était quasiement sûre de ne trouver personne à l'intérieur. Alors elle poussa doucement la porte qui grinça un peu, entra, et la referma derrière elle avant de se retourner pour faire face à la grande pièce. Il y avait plusieurs rangées de bancs, séparées par l'allée centrale qui s'étalait jusque devant un autel richement décoré. Le sol était de marbre, tout comme les colonnes espacées regulierement jusqu'au bout de la pièce où elles formaient un arche. Il y avait des tableaux accrochés aux murs, des gravures et des textes, représentant des scènes passées que l'on ne voulait pas oublier. Mais Rhydaë était là pour oublier, elle. Pour se faire une raison et enfin reconnaitre que son esclave n'aurait jamais une vie meilleure ailleurs qu'avec elle. Elle leva les yeux vers l'immense croix dorée qui s'élevait vers une peinture qu'elle ne quitta pas du regard jusqu'à être arrivée tout près de l'autel. Là, elle sortit le petit papier qu'elle avait emmené avec elle et le déplia en même temps qu'elle s'asseyait sur le banc le plus proche.


- Pardonnez tous ceux qui restent dans l'ignorance
L'orgueil de l'homme est sa plus grande défaillance
C'est pour panser ses plaies qu'il fait cette vengeance
Et ne se trouble pas de créer la souffrance
C'est toujours l'opinion qui fait la différence
Et je ne pourrai pas les laisser sans défenses
Car j'en aiderai d'autre oubliant ma méfiance
Et sans pouvoir à nouveau leur offrir leur chance
Je comblerai au mieux leur défunte espérance


Son murmure résonna dans l'eglise déserte plusieurs secondes, pendant lesquelles Rhydaë retint son souffle. Elle avait écris ses mots comme une prière et c'était pour elle un soulagement de pouvoir les réciter. Finalement, il ne faisait pas si chaud que ça, et elle frissonna. Cependant, elle resta assise sur le banc froid, à observer la peinture devant elle, silencieuse, pensive.
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