Muileata : Diamond Mine
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Muileata : Diamond Mine


 
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 Encore... [pv Närcisse]

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Emilien Saxs
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Emilien Saxs


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MessageSujet: Encore... [pv Närcisse]   Encore... [pv Närcisse] I_icon_minitimeVen 9 Nov - 16:05

Emilien observait le sol avec l’expression d’un gamin pris en faute, ses lèvres pleines tremblants légèrement. Il était occupé à ressasser encore et encore les derniers jours, qui avaient brisé la monotonie de son train de vie actuel. L’avant-veille, il était revenu de la mine au petit matin, très fier de son travail pour son maître du moment, mais également très assoiffé. Malheureusement, ce n’était pas le jour où il avait droit de boire, et on le lui avait fait comprendre. Le vampire avait alors sans doute une fois de plus perdu ses moyens, et attaqué quiconque se trouvait près de lui. Mais quand il avait repris conscience, il s’était retrouvé attaché au milieu d’autres êtres de son espèce, couvert de sang. Son maître l’avait donc abandonné encore une fois, après plusieurs mois de loyaux services. Emilien savait que tout était de sa faute, c’est pourquoi il se sentait un peu triste et coupable. C’était toujours la même chose, il ne comptait même plus les fois où on l’avait revendu. Une de plus une de moins…

A présent, il était assis contre un mur, une sorte de laisse autour du cou, fatigué de toujours devoir reproduire les mêmes schémas. On l’abandonnait, il restait ici un bon bout de temps, quelqu’un finissait par s’intéresser à la pauvre chose qu’il était, et le ramenait avec lui pour le renvoyer un peu plus tard horrifié par sa vraie nature. Même les employés finissaient par connaître le vampire, à force de le voir toujours revenir, la mine dépitée et le regard fuyant. Certains avaient pitié de lui, et de son trouble mental, d’autres au contraire l’avaient pris en horreur et faisaient en sorte de lui rendre la vie infernal.

On lui avait néanmoins donné le droit de se laver un peu, et de revêtir d’autres vêtements propres pour ne pas faire fuir le client, privilège d’habitué peut-être, songeait-il innocemment. Sa tenue consistait en un vieux jean gris usé qu’il trouvait pourtant confortable et doux, ainsi qu’un pull noir à col roulé trop grand pour lui dans lequel il venait d’enfouir son menton pour dissimuler ses tremblements. Ses mains disparaissaient elles aussi entièrement dans les manches, et sa croix reposait bien à l‘abri contre son torse, dissimulée sous l‘étoffe de son habit. Au final, niché dans un coin du caveau immense, il passait relativement bien inaperçu aux yeux de ses semblables ainsi qu‘à ceux des acheteurs. Lui-même se disait que la vie serait plus douce s’il pouvait se contenter de simplement rester assis ici, a observer les pavés humides du sol.

Plongé dans sa rêverie concernant les derniers jours, le caveau, le sol obscure et les interstices entre les pavés, il n’entendait plus rien, comme perdu dans une transe salvatrice, et repoussait inconsciemment les secousses qui l‘agitaient. Ses cheveux tombaient droit dans ses yeux, et masquaient en partie son visage banal, un peu égratigné au niveau de la joue et de la tempe droite, résultat de son dernier travail dans les mines. Emilien travaillait silencieusement sa propre forme de magie, celle qui le faisait devenir aussi invisible aux yeux du monde qu’un insecte inoffensif. Tant qu’il ne levait pas les yeux, qu’il ne se faisait pas remarquer, on l’oublierait et on ne lui ferait pas de mal. Répétant cette dernière phrase dans sa tête comme un mantra, il avait l’espoir fou que ses rêves finissent par devenir réalité, et qu’on lui fiche enfin la paix.

Soudain, son cœur battit à la chamade, mue par un instinct étrange. Il avait entendu des bruits près de lui, des bruits réels, de pas, ceux d’un humain sans doute. Tous les sens d’Emilien étaient aux aguets, même s’il n’en montrait rien, s’évertuant à s’enfoncer le plus possible dans ses pensées, et dans son pull pour ne pas qu’on le remarque. Il ne savait pas très bien ce qui le poussait à réagir de cette manière, après tout, il avait l’habitude de tout le cinéma qu’on faisait autour de la vente d’un vampire. Mais le moindre trouble autour de lui, le moindre coup d’œil sur sa personne, le perturbait assez fort pour craqueler aussitôt ses précieuses défenses. Respirant plus calmement, il continua à observer le sol, douloureusement conscient de sa nature paradoxale et du cours discontinu de ses pensées.
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Närcísse Krysù
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MessageSujet: Re: Encore... [pv Närcisse]   Encore... [pv Närcisse] I_icon_minitimeDim 11 Nov - 18:47

L'air glacial fouetta le visage si parfait de Närcisse alors qu'il ouvrait la baie vitrée de sa maison. Il avait attendu longtemps avant de se décider à accueillir quelqu'un dans sa demeure, et pas n'importe qui... Un esclave devenait indispensable, pas seulement pour aller travailler dans les mines. Enfin, le travail sera accordé en fonction de l'individu qu'il aura choisi bien que Närcisse était persuadé qu'il ne trouverait personne d'assez intéressant. De toute façon, rien ne l'intessait, hormis sa propre personne et son bonheur à peine entamé.

Il ferma la fenêtre et sourit à son pâle reflet sur la vitre avant de se retourner et de marcher de son allure royale jusqu'à la porte. Il était habillé d'une de ses longues robes en soie à l'aspect androgyne. La soie était bien une matière qu'il appréciait particulièrement, rare et luxueuse, digne de lui... L'homme marchait droit, le regard fixe devant lui, les lèvres à peine étirées en un demi sourire ni trop amical ni trop froid, tandis que ses yeux restaient plissés, à l'abri de longs cils argentés. La grande porte en chêne massif s'ouvrit, le paon sortait se pavaner.

Un sillon de soie d'un bleu profond le suivait, on pourrait croire qu'il balayait les rues pas très propres, mais il n'en avait que faire, des habits il en avait, et s'il n'en avait plus, il demeurait l'argent qui servirait à les acheter... Sa peau diaphane ressortait, contrastant avec la couleur foncée du tissu orné de motifs de narcisses brodés à la main en fils argentés et cyan. Il avait toujours affectionné les narcisses, bien sûr il s'agissait d'un éponyme de sa propre personne mais ces fleurs avaient une odeur toute particulière, penchant entre une odeur repoussante et envoûtante.

Tout comme lui, il était attirant par son physique parfait, aucun défaut apparent, un sourire pouvant charmer une femme amoureuse... Mais il suffisait de le connaître un peu plus, et les gens s'éloignaient. Il ne saurait dire si cela le soulageait ou le désespérait. Avoir des amis était encombrant, il fallait entretenir souvent les liens pour ne pas que l'amitié ne s'estompe... Etre seul signifiait ne partager les joies et les tristesses quotidiennes qu'avec soi-même. Mais il avait vécu jusqu'alors dans la solitude et il s'en trouvait fort heureux, alors pourquoi changer cela?

Il se demandait pourquoi de telles pensées lui traversaient l'esprit alors qu'il se dirigeait vers le caveau afin d'y trouver un vampire. Les vampires... Connus pour être charismatiques et pleins de mystère. Sûrement des charactéristiques ajoutées par les écrivains de science fiction afin de rendre des esclaves nés assez interessants. Peu lui importait en réalité, ce qu'il voulait c'est donner un peu de vie à sa maison vide depuis si longtemps. Donner vie, avec un vampire, un être dont le coeur a cessé de battre...

Enfin arrivé.

Il poussa la lourde porte métallique, la faisant longuement crisser avec d'entrer en fermant tout aussi lentement la porte. Il regarda d'un air hautain le gardien des clés et n'eût besoin de dire un mot, il avait compris le but de sa venue. L'homme trapu lui désigna un long couloir, des deux côtés il y avait de petites alcôves, des vampires y étaient jonchés, derrière des barreaux. Närcisse marcha lentement sur le sol crasseux des geôles, lançant des regards neutres aux prisonniers. Il étaient tous sales, certains étaient blessés, mais gardaient un silence pesant que seul le bruissement de la soie du futur maître brisa.

Un pas, puis un autre, son allure semblait si monotone, son esprit critiquait chacun des pauvres personnages qu'il voyait défiler au rythme de sa progression. Il marchait en homme qui avait tout son temps devant lui, s'attardant de temps ç autre devant tel ou tel personnage aux allures quelque peu captivantes, mais il finissait toujours par repartir et continuer sa visite. Il arriva à la fin du long couloir, des deux côtés, deux autres allées se présentaient à lui. Il ne désirait aucunement passer un instant de plus dans cet endroit ignoble.

Närcisse leva le regard au plafond, on voyait l'humidité suinter lentement, couler goutte par goutte à quelques endroits précis où il s'affaissait visiblement. Rien de tout cela n'était sécurisé, et bien que des vampires ne valent pas grand chose, il fallait assurer quelque protection aux prisonniers. Il entendit un soupir au loin, il s'attendit à en voir encore un qui se lamentait sur son sort d'un air nostalgique mais fut surpris d'être confronté à un regard las et désespéré.

Intéressant...

Närcisse s'anvança lentement, les extrémintés de sa robe glissant derrière ses talons. Qui était ce brun aux poignets blessés, au cou attaché? Que lui vallait un tel traîtement alors que d'autres avaient la possibilité de s'allonger, s'assoire? On lui dit qu'à partir d'ici il s'agissait des cas désespéré, rien ne fut ajouté à cette indicattion. Etaient-ils rebels? Des fainéants? Des assasins? Ou bien simplement des vampires dont personne ne voulait? Il lui adressa un sourire en coin, indéchiffrable, accompagné d'un regard brumeux où il était difficile de deviner ses pensées.
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Emilien Saxs
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MessageSujet: Re: Encore... [pv Närcisse]   Encore... [pv Närcisse] I_icon_minitimeDim 11 Nov - 23:33

Bientôt, une évidence très forte s’imposa au vampire, tandis qu’il écoutait son cœur battre à la chamade et les bruits de pas se rapprocher : il ne pouvait endiguer le flot constant des événements simplement en s’enfouissant dans son pull. C’était fort dommage. Effectivement, il s’était encore fait remarquer on ne savait trop comment alors qu’il se tenait bien tranquille sans rien demander à personne. Durant quelques secondes de flottement, entre l’instant effrayant où il avait pris conscience du bruit qu’il ressentait avec autant d’acuité que la sonnerie d’une cloche, et celui où il comprit ce qui était en train de se passer, Emilien sentit ses mains devenir moites, sa respiration s’accélérer, et sa peau se couvrir de fourmillements. C’était bien sur plus que ridicule de se sentir anxieux à ce point, mais il ne pouvait pas s’en empêcher, pas plus que d’avoir honte de son propre comportement. N’importe quoi était susceptible de lui arriver, on pouvait venir le traîner hors d’ici, aussi bien que se mettre à le rouer de coups…

Par réflexe plus que par réelle envie, il releva la tête vers celui qui s'approchait de lui, et croisa un court instant le regard étincelant d'une personne qui paraissait singulièrement déplacée dans ce lieu. Le pauvre coeur du vampire fit un bond dans sa poitrine, il ne s'était pas attendu à voir des yeux pareil, magiques et irréels. Sur le coup, il en oublia tout pendant quelques précieuses fractions de secondes : le caveau, l'humidité, les moqueries... Il était comme subjugué, à l'exemple même d'un cerf pris dans les faisceaux lumineux et dangereux d'une voiture. Puis, regrettant son relâchement, il baissa rapidement les yeux en rougissant comme une pivoine, et tâcha de se concentrer sur autre chose que ce regard hypnotique. Était-ce un falmari ? L'inconnu en avait bien le charisme surnaturel... Mais non, ses sens de vampire lui indiquaient par ailleurs qu'il s'agissait d'un humain, son sang ne l'attirant pas autant que celui des créatures de la nature. D'ailleurs, il aurait été pure folie pour un falmari que de se promener ici. Mais son empathie, elle, captait d'autres émanations étranges qui appelaient à la méfiance, comme si plusieurs parfums plaisants étaient superposés dans le but de cacher la vraie nature de l'étranger, quelle qu'elle soit...

Brusquement, Emilien sortit de ses réflexions sans queue ni tête, retourna à la réalité de l'instant, et comprit qu'il était sans doute en mauvaise posture. Les joues en feu, il n'osait plus regarder l'humain, de peur de paraître déplacé, même si la tentation de revoir ses yeux scintillants était grande... Comme un enfant, il était innocemment attiré par tout ce qui brillait. Tiraillé entre envie, et prudence que lui dictaient ses sens, il fixait le sol avec concentration et angoisse. Dans le même temps, il espérait de tout son coeur qu'on ne lui en voudrait pas pour un simple regard, même si on l'avait déjà grondé pour moins que ça. Conséquence, il ne vit rien du sourire de l'inconnu (tant mieux d'ailleurs, sans quoi il aurait définitivement perdu ses moyens) mais aperçut les pieds du vendeur qui arrivait. Particulièrement mal à l'aise, il tremblait comme une feuille, assis contre son mur, et d'un geste mal assuré il tira sur ses manches pour cacher ses mains abîmées par le travail. Ses dents claquaient imperceptiblement, comme si son corps était transi d'un froid intense, mais en réalité, seules son anxiété et sa sensibilité exacerbée étaient maîtresses de ses réaction disproportionnées.

Le vendeur, ayant aperçu son client potentiel s'arrêter, était revenu à la charge avec son trousseau de clés. De son côté, il prévoyait une excellente occasion de se débarrasser une fois de plus d'un vampire particulièrement instable. C'est pourquoi il s'avança humblement et pris la parole à mi-voix, tout en désignant un Emilien plus muet qu'une carpe. Ce dernier ferait semblant de ne rien entendre de leur conversation, comme il se devait de la part d'une marchandise bien élevée.


- Ce vampire présente des caractéristiques très intéressantes. Il est né esclave, aussi ne se rebellera-t-il jamais contre sa condition. Son travail à la mine est plus que satisfaisant, on le dit doté d'un grand flair pour trouver les meilleurs diamants, mais il sait aussi y faire dans une maison. Ceci dit, il est un peu arriéré, et ne maîtrise pas toujours sa conduite lorsqu'il manque de sang. C'est pourquoi il est attaché à l'écart...

Emilien s'abstint sagement de tout commentaire. Cachées par son col, ses lèvres s'étiraient en un maigre sourire triste, il venait encore d'être traité comme un débile mental incapable de comprendre ce qui se jouait au dessus de lui. « Une peu arriéré », quelle manière condescendante de désigner sa différence. De plus, le marchand avait sagement passé sous silence les aspects les plus inquiétants de sa personnalité... Le bout de ses doigts qui se changeait en griffe sous le coup de la colère, ses crises de violence sanglantes, ses pertes de mémoire après ses excès, ou encore sa timidité maladive le reste du temps, pas très vendeur comme caractéristiques. Et encore, le vampire s'attendait à une tirade beaucoup plus désagréable, ou à au moins un coup bas de la part d'un homme qui ne le portait pas dans son coeur. Mais à peine avait-il eut le temps de se faire cette réflexion, que ce dernier poursuivit du même ton poli :

- Ce vampire a une apparence on ne peut plus banale et discrète, aucune chance qu'il attire trop souvent les regards à lui. Mais la question est hors de propos. Naturellement, on ne le remarquera pas du tout s'il est à vos côtés.

La voilà la pique tant attendue. Effectivement, il n'était pas un apollon, il était assez petit, chétif, et de teint maladif, beaucoup doutaient de sa capacité à survivre dans une mine. Mais il était encore vivant, et pas sourd. S'entendre répéter à longueur de temps que son physique était risible, voir ingrat, n'était pas très agréable, même si la vérité était là. Sans doute le vendeur avait-il du faire comprendre à l'inconnu que le vampire ne lui volerait jamais la vedette, question beauté... Même un fou comme Emilien avait compris la flatterie sous jacente. Une fois de plus, rien dans son attitude ne témoignait qu'il avait entendu ce qu'on disait de lui, et il tremblotait toujours un peu. D'ici quelques instants, il lui faudrait sans doute se lever pour qu'on puisse l'examiner de plus près, à moins que l'étrange client ne passe son chemin... Au point où il en était, le vampire craintif ne savait même plus quoi espérer.


[hm... j'ai encore fait un roman, pardon XD]
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Närcísse Krysù
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MessageSujet: Re: Encore... [pv Närcisse]   Encore... [pv Närcisse] I_icon_minitimeSam 17 Nov - 23:21

[je ne regrette pas de te prendre comme esclave^^ te lire est un pur plaisir^^]

Pourquoi s'était-il ne serais-ce que donné la peine de poser son regard limpide, bien trop pur sur ce vampire tenu à l'écart? Il n'aurait pas dû, et pourtant... Il sentait que quelque chose d'étrange se cachait sous ce visage enfoui dans un col roulé. Pour quelle raison cachait-il son visage? Il avait peur? De quoi? Quelle idiotie! Un visage, se devait d'être vu et admiré... Bien que Närcisse puisse comprendre une gêne face à sa perfection... L'homme voulait voir le visage de celui qu'il était sur le point de s'approprier. Bien entendu cela ne servirait pas à grand chose et voudrait dire qu'il s'intéressait à lui alors que ce n'était pas le cas... Ou bien... Oui, peut-être que ce bout de vampire suscitait sa curiosité mais il n'osait se l'avouer.

Jamais Närcisse n'avait daigné abaisser son regard sur qui que ce soit et encore moins un vampire. Il faut dire qu'il ne sortait pas beaucoup, il n'aimait pas être confronté à la populace bien que les regards admirateurs alimentaient son égo déjà surdimensionné. Les femmes? Il n'avait jamais ressenti de "besoin", à part en état ado où les hormones poussent à faire certaines choses ingrates pour son propre corps... A cet instant il se trouvait dans un univers sale, il n'allait pas dans ce tableau d'humidité, de crasse et de puanteur morbide. Il comptait presque les secondes, n'écoutant qu'à peine le vendeur. Que lui voulait-il? Ah... Il faisait l'éloge de ce vampire... Il n'entendit pas la suite.

Un compliment. Il lança un regard évaluateur au vampire qui ne le regardait plus. Effectivement, sa splendeur ne risquait pas d'en être ternie. Il lui convenait, il fallait parler pour cela, à quoi bon user de sa voix bien trop pure en cet endroit sordide? Il y était contraint pourtant, le vendeur risquerait de le croire simple d'esprit... Il lui lança un regard écrasant, méprisant, il savait qu'il mentait mais ne savait pas à propos de quoi. Le compliment? L'hypocrisie était bien charmante lorsqu'il s'agissait de faire ses louanges, mais il n'aimait pas que cet homme se permette de se croire plus malin et pense pouvoir l'acheter par de belles paroles.


-Ouvrez, détachez-le. Plus vite je serais parti et mieux ce sera.
-Oui... Bien sûr...


Une voix cristalline, claire, androgyne et pourtant masculine résonna longtemps dans l'esprit des présents. Il avait ce genre de voix inhabituelle, pas totalement celle d'un adulte mais bien plus mûre qu'une voix d'enfant. Entre celle de l'homme et de la femme, des notes suaves tantôt hautes tantôt basses. Il se retourna, et commença à revenir sur ses pas, en direction de la sortie. La soie de ses habits traînait sur le sol, mais il n'y prêtait guère attention et continuait à marcher, gravir les quelques marches pour enfin arriver à l'accueil si l'on pouvait nommer cette pièce lugubre ainsi. Närcisse attendait que son nouvel esclave arrive, pendant ce temps, il sortit un carnet de chèques et signa sa trop regarder le montant que le vendeur inscrivait.

Où était-il? Il tardait à arriver... Il ne s'était pas enfui, après tout, la seule sortie se trouvait juste devant ses yeux. S'était-il blessé? Non plus, il entendait ses pas résonner dans le long corridor pavé de pierres taillées de manière fort primitive. Cet endroit devait dater des temps médiévaux... Il balaya une dernière fois du regard la petit pièce, il commençait à s'impatienter. Il n'aspirait qu'à une chose, rentrer chez lui et se regarder dans un de ses miroirs, lire, écouter quelque musique classique... Il arriva enfin, coupant le fil de ses pensées. Il ne ferait pas tout cela, il faudrait lui enseigner où se trouvait chaque pièce de la maison, comment se servir de la cuisine, ce qu'il ne fallait pas faire, lui attribuer une chambre.

Il n'avait pas songé à tout cela en sortant de chez lui... Questions pratiques qu'il était pourtant important de traiter. Il observa, d'une expression fermée, les yeux légèrement plissés ce vampire qu'il venait de se procurer. On les disait menaçants et haineux, et pourtant celui-ci semblait présenter un caractère tout à fait commonde, bien qu'un peu trop timide... Il avait rencontré des vampires lorsqu'il se rendait sur les mines, chose rare, m'enfin, c'était mieux que de demeurer dans l'envie dévorante de prouver le contraire des préjugés... D'ailleurs... Il venait de se rendre compte qu'il ne connaissait pas son prénom... En avaient-ils? Närcisse ne connaissait pas vraiment les habitudes de ces êtres mystérieux.

En prendre un dans sa demeure est en réalité une façon de l'observer silencieusement et de déduire à travers lui les habitudes de ses semblables. Dans quel but? Satisfaire sa curiosité purement égoïste. Il était sur le point de commencer son étude minutieuse en lui demandant de se présenter, juger s'il en était capable... Après tout, il lui semblait avoir entendu le vendeur le désigner "d'arriéré"... Il ne fallait nier qu'il n'avait pas l'air bien brillant, mais Närcisse aurait plutôt choisi cet adjectif pour parler du vendeur lui-même. Cet homme trapu et rongé par le vice ne lui plaisait pas du tout, il était loin d'avoir l'allure royale qui faisait que Närcisse puisse "apprécier" quelqu'un...

Un moment de silence, puis de nouveau la même voix...


-Inutile de préciser que je t'ai attendu quelques instants de trop... Il commença sur un ton tranchant qui s'adoucit presque imperceptiblement. J'aimerais connaître ton nom avant que nous continuions vers ma maison, ta nouvelle demeure...

Il esquissa un léger sourire ayant pour fonction de souligner ses mots et de confirmer qu'à présent il lui appartenait. L'homme fit un geste impatient en direction du vendeur qui s'empressa d'ouvrir la porte et de leur céder le passage. Närcisse se dirigea vers la sortie, n'accordant plus un regard au vampire, attendant visiblement qu'il le rattrape et se présente à lui. Il n'avait nullement l'intention d'attendre un instant de plus dans les geôles. Il ressentait presque des remords vis à vis des autres vampires, non pas par rapport à leur captivité, mais par rapport à l'état de saleté dans lequel il devaient subsister...

Première chose qu'il montrerait à son vampire: la salle de bain bien entendu. Il lui attribuerait également quelques vieux habits à lui, cela lui évitera de se cacher dans ce satané pull. Quant au travail dans les mines? Il n'avait pas vraiment pris de décision... S'il se présentait bête et inintéressant, il l'y enverrait, si le contraire s'avérait il le garderait un peu près de lui. Un jouet? On pourrait le concevoir ainsi, mais ce n'était pas tout à fait cela. L'inconscient de Närcisse jouait un rôle important dans sa décision de se procurer un vampire. Il n'avait jamais eu d'amis et était incapable de s'en faire... Il forcerait en quelque sorte son esclave, qui se devait de lui obéir, d'être son ami... Eventuellement... Ce n'est qu'une possibilité parmi tant d'autres après tout...
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Emilien Saxs
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MessageSujet: Re: Encore... [pv Närcisse]   Encore... [pv Närcisse] I_icon_minitimeSam 24 Nov - 15:04

Emilien attendit sagement la suite des événements, en gardant ses yeux doux et craintifs braqués sur le sol. Surtout ne pas se faire remarquer encore plus à ce stade là, et ne pas donner une mauvaise impression à celui qui avait des prunelles en pierres précieuses... Pas dans l'espoir aliénant et avilissant d'être acheté, non, mais uniquement pour ne pas réduire à néant la maigre étincelle de magie qu'on venait de lui offrir sans contrepartie. Il frissonna néanmoins en entendant l'inconnu prendre la parole pour la première fois devant lui. Le vampire était si envoûté, qu'en vérité, il en oublia purement et simplement de comprendre le sens des paroles de l'homme. Il n'avait jamais entendu un son tel que celui-ci, indescriptible et irréel, qui semblait toucher chacun au plus profond de l'être. Cette mélodie claire et effroyablement fascinante lui rappelait la légende du joueur de flûte de Hamelin, que sa maman lui avait raconté dans ce qui semblait-être une autre vie. Jusqu'alors, il n'avait pas bien réussi à saisir la notion d'enchantement par le son, mais sans doute comprenait-il à présent mieux l'engouement qui avait poussé les enfants à suivre un simple musicien jusque dans un lac.

Depuis quelques minutes, Emilien se surprenait dans ses réactions et ses pensées, ça au moins, il en était encore un minimum conscient. Il était en train d'élaborer une réflexion envoûtée sur un simple regard et quelques notes lancées dans l'air. Son sixième sens cherchait doucement à l'avertir : l'inconnu détenait un potentiel terrifiant s'il arrivait à captiver n'importe qui par un simple regard ou une seule parole, car il s'agissait bien, en effet, de captivité... Cette simple constatation emplit le captif de respect, mais aussi d'angoisse. Lui qui n'avait jamais su s'imposer, qui n'avait même jamais cherché à le faire, venait de découvrir avec stupéfaction et naïveté qu'on pouvait enchaîner quelqu'un autrement que par des cordes ou de l'argent. L'inconnu avait-il cherché à perturber l'esclave à ce point, ou ses actes résultaient-ils d'une manière d'être nonchalante et habituelle ? Peu importait bien au fond ce que le vampire pouvait en penser ou ressentir, sa condition de chose annihilait son ego déjà modeste.

Emilien revint à lui sans tout comprendre lorsqu'on lui enleva plutôt violemment son collier. Perdu, il cligna des yeux, ayant le plus grand mal à se défaire de son état de transe. Mais l'autre avait déjà disparu... Avait-il changé d'avis ? Le pauvre vampire ne comprenait pas bien, mais s'attendait déjà à des représailles pour cette vente manquée, et en même temps, se sentait étrangement affligé par ce qu'il croyait être un rejet. Le vendeur lui demanda alors sèchement de se lever et de rejoindre son nouveau maître, sous les murmures moqueurs de certains de ses congénères... Sans pour autant l'attendre, l'homme repartit, laissant l'autre plus dépité que jamais. L'inconnu s'était-il vraiment décidé à l'acheter, ou était-ce un tour cruel qu'on lui jouait ? Emilien se leva péniblement, tout endolori par sa longue station assise, et regarda autour de lui à la recherche d'un indice. Ce qu'on venait de lui dire l'avait tellement surpris qu'il en resta figé quelques secondes, ayant peine à croire à ce semblant de liberté. Il se frotta lentement le cou, là où le collier était entré dans sa chair, et prit conscience des regards mauvais qui le transperçaient de toutes parts. Les vampires résidants ici n'avaient aucune solidarité les uns envers les autres, et il pouvait sentir leur haine virulente à son encontre. Fermant son coeur et ses oreilles, il se décida enfin à quitter les lieux, une expression de tristesse sur le visage. Tristesse par rapport à ses camarades qui l'enviaient et qui étaient contraints à survivre ici dans l'attente, tant bien que mal...

Puis, ce sentiment se mua une fois de plus en peur, surtout lorsqu'il entendit malgré lui quelques phrases assassines. Peut-être se jetait-il dans la gueule du loup ? Chez un homme qui le maltraiterait et se défoulerait sur lui... Mais tant de cruauté était-elle possible de la part de l'inconnu de tout à l'heure ? Emilien s'était aisément laissé trompé par ses yeux et sa voix. Dans son monde de ténèbres et de tristesse, la moindre lueur de beauté éclairait son âme, et innocemment, il en venait à prêter toutes sortes de qualités morales aux êtres les plus parfait. Chacune de ses déceptions s'effaçait très vite de sa tête, pour n'y laisser que de l'optimisme désespéré. Immobile, le vampire regardait devant lui, pris d'un affreux sentiment d'angoisse. Et enfin, la précipitation l'emporta. Il se rendit compte de son incorrection, et consentit enfin à bouger afin de rejoindre le plus vite possible son maître. Sans doute devait-il déjà l'attendre et s'impatienter, peut-être même changer d'avis... Non, faites que non ! Lorsque la culpabilité d'Emilien atteint son summum, il se mit à courir jusqu'à apercevoir la longue silhouette de l'homme.

Il s'arrêta net, frappé par ce que ses yeux lui montraient, mais que son cerveau refusait d'admettre. Non seulement on semblait l'attendre, mais en plus, celui qu'il voyait devant lui, brillamment éclairé par les lampes de l'accueil, dépassait de loin ce qu'il en avait entr'aperçut un peu plus tôt. Après quelques secondes durant lesquelles le vampire dévisagea son maître, il se reprit et baissa docilement les yeux en rougissant légèrement pour la seconde fois. Il n'avait pas voulu se montrer aussi impoli en l'observant de cette manière, mais c'était bien la première fois qu'il lui était donné de voir quelqu'un de pareil. Le regard toujours fixé sur le sol, il s'avança prudemment de quelques pas, craignant sans doute une vague punition...


- Inutile de préciser que je t'ai attendu quelques instants de trop...

La nuque d'Emilien se raidit imperceptiblement, tandis qu'il attendait son châtiment. Plus que la peur du coup, il s'en voulait d'avoir fâché l'homme, et de lui avoir fait perdre un peu de son temps.

- J'aimerais connaître ton nom avant que nous continuions vers ma maison, ta nouvelle demeure...

Surpris, le jeune vampire n'arrivait pas à en croire ses oreilles. Son maître avait directement changé de sujet, et ne semblait pas lui en vouloir outre mesure. Même le ton de sa voix semblait s'être adoucit. En plus, il lui avait parlé avec gentillesse, était-ce seulement possible ? Emilien releva doucement la tête, mais l'homme était déjà sortit de la boutique, sous les salutations hypocrites du vendeur qui lui tenait la porte. Lorsqu'il se précipita à sa suite, de peur de rester en arrière, il se cogna légèrement dans la porte que l'autre avait déjà relâché par mesquinerie. Ce n'était pas si grave, de toute manière, il n'avait pas vraiment le temps de se préoccuper des picotements de son épaule. Accélérant encore le pas, il arriva derrière son maître, un peu inquiet et désappointé par l'absence de laisse. Tachant de caler son pas sur la démarche rapide de celui qui le précédait, il trottinait presque, vaincu par les longues jambes de l'humain. Un peu essoufflé, il cherchait néanmoins les mots à prononcer pour la circonstance, mais il n'était pas très doué là dedans... D'abord il fallait sans doute s'excuser pour son retard et sa lenteur, ce qu'il fit timidement de sa voix douce, naturellement gentil mais avec tout de même un léger soupçon d'inquiétude.

- Pardon...

Au moins il avait avait réussi à articuler à peu près clairement, mais le pire restait à venir : faire une phrase complète à voix haute.

- Je m'appelle... Saxs, monsieur. Emilien Saxs...

Voilà qui était également fait. Il avait hésité quant à l'appellation de l'humain, mais dans son esprit, « monsieur » marquait plus de déférence et de politesse que maître. Mais là encore, il espérait ne pas avoir déplu à son maître justement...


[navré pour le retard, j'ai vraiment eu une semaine mouvementée...]
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Närcísse Krysù
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MessageSujet: Re: Encore... [pv Närcisse]   Encore... [pv Närcisse] I_icon_minitimeSam 1 Déc - 17:10

Närcisse marchait de son pas modéré à l'allure royale, le dos parfaitement droit, le regard fixé devant lui. Chaque battement de ses longs cils argentés courbés à l'extrémité faisait battre le coeur de ceux qui le regardaient. Lorsqu'une personne était amenée à le rencontrer c'était comme si le temps s'était arrêté, tout se figeait, tous les regards le suivaient, tous les coeurs s'arrêtaient de battre pour mieux entendre les palpitations inaudibles du sien, personne n'osait respirer de peur d'ôter son air... L'homme affichait un leger sourire, à peine perceptible. Son regard, lui était fermé, pas inexpressif, loin de là, juste neutre... Il semblait ailleurs, ici et pourtant déjà chez lui. Oui...

Il pensait à sa maison douillette, il aimait tellement se retrouver tranquillement sur son beau fauteuil à regarder les flammes de la cheminée danser, lui raconter une histoire nouvelle à chaque fois. La bonne le regardait souvent ainsi, elle aussi fascinée mais par la fascination incompréhensible que son maître portait à des choses étranges, comme lui même... Il était de ceux qui n'avaient pas besoin de sourire pour être beaux, pour charmer, c'était pour lui chose tellement facile qui ne ressentait même plus le besoin de captiver quelqu'un par un sourire, à quoi bon gaspiller son énergie pour quelqu'un qui ne le vallait pas.

Il prit une grande inspiration, on aurait dit qu'il ne s'arrêterait pas, que ses poumons exploseraient... Puis il lâcha un soupire tout aussi long et muet. Il leva les yeux au ciel azur. Il chercha l'astre solaire quelques secondes avant de le voir là bas, derrière un groupement de nuages qui semblaient se pousser les uns les autres pour mieux se réchauffer aux rayons bienfaisants. Combien de fois avait-il aspiré à les toucher, à voir s'ils étaient aussi doux qu'ils le paraissaient. Les nuages... Il y avait les étoiles aussi la nuit qui le passionnaient... La lune... Les paysages déserts d'êtres humains et pourtant vivants, peuplés par la verdure, par les animaux, par le souffle même du monde. Les hommes ne prenaient plus la peine de percevoir tout cela...

Plus personne ne voyait cette lune pourtant omniprésente, aucun ne prêtait attention au bal qu'elle entreprenait avec sa suite d'étoiles...Närcisse marchait et pensait... On pourrait croire qu'il s'agissait de nostagie... Il n'en fut rien. Il voulait s'enfermer dans sa solitude, loin de tout et de tous. Pourquoi? C'était tellement plus facile ne pas avoir à être confornté à la société... Oh! Damnation! Parfois il aurait voulu ne pas être beau et pouvoir se fondre dans la foule, sentir les coudes le bousculer, les gens froncer les sourcils à son passage et siffler d'un air pressé. Un frisson parcourut son échine de haut en bas. Il sentit des picotements sur son visage et sourit à cette vision, celle d'être ignoré...

Non, il ne pourrait supporter l'ignorance, après tout, il aimait être admiré... Mais tout le monde se gardait à distance de sa beauté monstrueuse, ils avaient peur, "ce n'était pas normal" que d'être aussi beau. Il était aimé, admiré, craint, suscitait des sourires et des frissons nerveux. Nul ne se frottait à lui qu'ils avaient jugé supérieur par son apparence. Ceux qui le connaissaient ne serais-ce qu'un peu le trouvaient détestable...Oui... Détestable... Närcisse est incapable d'affection, jamais il n'a ressenti de sympathie pour quelqu'un. Jamais quelqu'un ne lui a manqué, jamais il n'avait songé à autre que lui. Et pourtant...

Il aspirait à ce que quelqu'un ait la patience de dévoiler le coeur tendre de l'oignon, la patience d'arracher les couches de sa froideur irritante. Il était conscient de sisposer d'un coeur tout à fait normal, puisqu'il s'aimait lui-même, pourquoi est-ce que personne ne surmontait l'obstacle? Il ferma longuement les yeux, son visage semblait serein malgré le tumulte de ses sentiments contradictoires. Non, il ne voulait personne, c'était encombrant d'entretenir une relation et pourtant... Un deuxième soupire franchit ses lèvres d'une couleur rose pâle.

Il sortit de ses songes et, comme si les paroles du vampire venaient juste de lui parvenir, il s'arrêta. L'homme se retourna vers son esclave, se cacha une fois deplus derrière une expression brumeuse derrière laquelle on ne pouvait percevoir ses pensées. Emilien... C'était un joli prénom, quant à son nom de famille... Il le fit sourire. Cela supposait qu'il avait une famille... Puis, le brouillard s'estompa, son regard semblait tranchant à présent qu'il lançait une question étrange
.

-Dis-moi, Emilien... Aimes-tu?

Un sourire tendre se dessina sur son visage parfait et pourtant on devinait des éclats de sournoiserie dans ses yeux limpides. Sa voix était douce, et pourtant elle s'était élevée aux deux derniers mots. Un piège? Non. Il s'agissait d'un test, il voulait connaître son esclave d'abord de l'intérieur, l'extérieur ne l'intéressait pas. Qu'il se garde les politesses et les compliments, qu'il se découvre... Närcisse était conscient de l'ambigüité de la question, aussi il lui adressa un regard fermé, juste une expression d'attente, dénotant de sa détermination à ne pas ajouter de précisions à sa question. Plusieurs interprétations étaient possibles, il était curieux de décourvrir laquelle il ferait...

Il reprit la marche, mais attendit cette fois Emilien afin de marcher à ses côtés. Pour lui montrer qu'il était prêt à lui offrir sa sympathie? Qu'il le prenait pour son égal? Oh non... Ce qu'il voulait c'était de montrer que détourner la question serait intoléré par ce long silence qui s'ensuivait.Son regard se perdit sur la foule, il regardait chacun de ces visages, ils portaient tous aumoins un défaut, c'était ce qu'il voyait en premier chez tout le monde, à chaque fois. Il était de ces personnes si perfectionnistes que partout ils percevaient de leur sens de l'esthétique exacerbé la beauté et ses défauts, poursuivant inlassablement la perfection pourtant inaccessible.

Il était fier d'être unique, mais aurait voulu partager ce sentiment de pleinitude qui le rendait trop imbu de lui-même. Il était bien conscient d'être parfois trop hautain, il aimait cette attitude qui collait si bien avec son aspect qui le clâmait supérieur. Cependant il aurait aimé essayer autre chose... Il était en quête de perfection mais également de nouveauté... Rien ne le surprenait, tout se ressemblait... Seules les choses concrètes auxquelles il se rattachait étaient aléatoires, comme les couchers de soleil, les nuages, les flammes, les fleurs même étaient toutes différentes bien qu'il fût difficile de le déterminer... L'éternelle attente, l'attente de palpitayion nouvelle, celle d'une réponse surprenante...
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