Muileata : Diamond Mine
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 Le ciel, la terre

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Rhydaë Tharos
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Rhydaë Tharos


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MessageSujet: Le ciel, la terre   Le ciel, la terre I_icon_minitimeDim 17 Aoû - 21:19

Le ciel était triste ce soir là. Des tons gris et monotones s'entrelacaient en de fins nuages, qui s'apparentaient à des traînées poussiereuses. Pas d'oiseaux, pas de parcelle bleutée ou de touches colorées. Rien de tout celà. Le ciel au couchant était gris, sale, lassant. Pourtant, quelqu'un trouvait encore le moyen d'y trouver son compte. Où se cachait la beauté dans cet amoncellement sans teint ? Seule Rhydaë était capable de répondre à cette mystérieuse question. Le soleil était très bas à l'horizon, et ses rayons ne perçaient pas, si bien que depuis quelques secondes, l'obscurité gagnait du terrain. Mais c'était justement celà qui rendait cette soirée agréable. Pas de chaleur étouffante comme en offrait durant plusieurs mois l'été. Pas de pluie, pas de vent, pas de gele. Juste un tableau original vers les astres, pas vraiment joli, mais plein de nostalgie. Impossible de savoir s'il nous plaisait ou pas, l'essentiel étant dans les sentiments qu'ils inspiraient. Et justement, il inspirait beaucoup de choses à Rhydaë.

La vie de la jeune femme n'avait pas été de tout repos, et ce ciel là, d'aspect déprimant, l'avait fait songer à ses parents. Alors elle était allée jusque dans la forêt, car c'était là qu'elle s'était rendue de si nombreuses fois, dont un certain soir. Sa famille était un peu comme ce ciel. Elle ne parvenait pas à savoir si elle l'avait aimé ou non. Elle avait du mal à se souvenir de sa mère, et les dernières images qu'elle gardait de son père étaient très négatives.

Sa vie et son comportement avait été fortement modifié durant ces dernières années, mais Rhydaë avait toujours aimé les ballades en forêt. Même maintenant qu'elle n'habitait pas tout près, elle y revenait très souvent, toujours pour y passer une nuit.

En quittant son manoir, Rhydaë avait prévu un sac avec de quoi passer un moment parmis les arbres. Elle ne s'était pas encombrée d'une couverture, car il faisait encore chaud en cette saison. Alors, sac et plume en main, Rhydaë avait marché droit sur la forêt, faisant flotter sa cape rouge derrière elle. Quand elle s'était assise, entre deux grands sapins, elle avait installé ses affaires, sortie un cahier, et mis sa capuche. Voilà, l'écrivain était prête. Cependant, les idées qui lui venaient, au lieu d'être en rapport avec son actuel roman, n'étaient que des images de son passé. Difficile alors de se concentrer.

De plus, Rhydaë avait laissé la maison à sa vampire, ce qui l'inquietait quelque peu. Non pas qu'elle n'avait aucune confiance en elle, mais elle craignait, un peu, que la vampire ne fasse une bétise alors qu'elle était seule. Rhydaë s'était attachée à elle, et elle voulait se prouver qu'elle n'avait pas à se méfier ou à s'inquieter.

Il y eut un mouvement tout près de Rhydaë, qui, elle, n'en fit aucun. Parfaitement immobile, elle put ainsi à sa guise observer son nouveau compagnon. C'était un chat sauvage, aux yeux brillants et aux crocs blanches. En effet, n'ayant pas reperé Rhydaë, il s'était étiré, puis allongé en baillant sur une motte de feuille roussies. A la lumière très pâle de la Lune, Rhydaë identifia un pelage brun, tâcheté au niveau du coup et des pattes par des marques plus sombres. Un chat bannal en somme, mais évidemment, la jeune femme le trouvait extraordinairement beau, ainsi interrompu dans son intimité par un regard curieux.

Terminant sa contemplation de l'animal, Rhydaë posa à côté d'elle son cahier et sa plume, puis s'allongea à même le sol, contre les feuilles qui craquèrent légerement.
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Mü El'Katram
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MessageSujet: Re: Le ciel, la terre   Le ciel, la terre I_icon_minitimeDim 17 Aoû - 23:36

A présent, il ne vivait plus dans une maison. Après l’emprisonnement de Monsieur Yegor il s’était enfui et s’était retrouvé dans cette forêt. Hors de question de retourner en ville, de se faire attraper et vendu a un maître qui pourrait alors être mauvais envers lui. Alors il vivait là, entre les arbres attendant…

Son pas léger passait à travers les troncs, glissant sur les feuilles sans aucun bruit. Ici, il était un peu chez lui, la nature ne pouvait être qu’un endroit chaleureux pour un falmari pourtant… La solitude ne convenait pas à Mü. Ses yeux autrefois si pétillant de vie, brillait à présent de tristesse qu’il ne savait épancher. La solitude… Il la rechercher dans sa jeunesse sachant parfaitement qu’il rentrerait au moment du repas et qu’il réservait l’affection de son maître. C’était pareil avec son Maître O’Reilly, il le cherchait un peu moins mais s’échappait tout de même de temps à autre mais il appréciait plus la présence de son maître. Avec le maître Reed la solitude n’arrivait pas a le sauver des mots du maîtres qui résonnaient dans sa tète…
Maintenant la solitude était son quotidien. Il n’avait plus personne vers qui courir pour recevoir la douceur et le simple fait de se savoir aimer. Et çà, il ne pouvait le supporter… Mais il ne voulait plus, retourner en ville, il ne voulait nourrir les vampires, il ne voulait plus appartenir a quelqu’un…à part a ce maître qui était mort…

Son air de poupée perdu s’accentué, son visage légèrement craintif observait les choses en l’attente de ce qu’il recherchait.

Mü vivait dans cette forêt… Sous forme humaine il ne pourrait pas survivre sans nourriture, sans eau et soumis aux intempéries mais heureusement il était un falmari… Sous sa forme végétale il se nourrissait du sol et du soleil et quand il reprenait alors forme humaine pour se dégourdir les jambes rien ne montrait son séjour prolongé dans la forêt. Il était un arbre ce qui lui permettait d’éviter d’être mangé par des bestioles, il restait longtemps sous cette apparence là. Malheureusement il était un arbre qu’on ne trouve pas dans une forêt d’Irlande mais bon…tout les gens ne savaient pas que ce cerisier là était japonais…

De temps à autre, il reprenait forme humaine et marché. Il était pied nus, un pantalon en toile clair et une chemise trop grande pour lui verte pale. A travers les arbres il ressemblait a une apparition a un être in touchable filant entre les troncs. Un esprit des arbres, ce qu’il était en un sens…

Le petit falmari leva le nez vers le ciel, le soleil ne venait pas réchauffer et nourrir son corps. Peut-être y aurait-il un peu de pluie, de l’eau fraiche pour abreuver ses racines… Il n’avait ni faim ni soif car il se nourrissait en permanence sous sa forme de cerisier mais il ne pouvait s’empêché de regarder le ciel comme il regardait la carte d’un menu…
Bon…Il allait devoir « rentrer », la nuit tombé et il n’aimait vraiment pas se balader tout seul dans ces cas là… Mü se dirigeât vers l’endroit où il « vivait », il ne pouvait pas se permettre de ce transformer n’importe où, sinon les quelques promeneur pourraient trouver bizarre de voire un cerisier apparaître ci et là. Il prenait déjà un sacré risque en partant se balader mais il fallait avoué qu’il avait un peu peur de se laisser trop allé l’engourdissement que lui faisait ressentir le fait de rester trop longtemps sous forme végétale.

Mü arriva enfin a son lieu de « vie », il était sur le territoire d’un chat tacheté qui était devenu son ami (vu que Mü a tendance à attirer toutes les petites bébêtes). Il fit un petit pas dans le petit « rond » qu’on ne pouvait pas nommé clairière qui était assez grand pour qu’il ne soit pas étouffé par les autres arbres.
Son corps se raidit brusquement en apercevant quelqu’un allongé, quelqu’un de visiblement féminin. Mince, que faire ? Il jetât un coup d’un œil au sol, les feuilles cachaient la terre remuait par ses transformations. La jeune femme était allongé exactement à l’endroit où il « vivait »… Ha ben tient ! Ca lui apprendrait à faire durer autant de temps ses promenades…

Mü fit un pas en arrière pour fuir ce coin et la personne s’y trouvant mais voila…


« Ha !... »

Le petit se prit le pied dans une racine d’un de ses lointains cousins. Et là adieu sa fluidité d’être mystique !!
Dans un bruit de chute et d’un cri très peu viril il se retrouva au sol des feuilles voletant joyeusement autour de lui et l’air un peu sonné…
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Yria Lëghan
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MessageSujet: Re: Le ciel, la terre   Le ciel, la terre I_icon_minitimeLun 18 Aoû - 21:32

[Eh ben ne m'incrusteuh, chère maîtresse, cher monsieur falmari ^^]

La porte du manoir s'ouvrit avec brusquerie dans la nuit, enfin ce qui y ressemblait. En effet, elle avait commencé à tomber depuis longtemps, mais le ciel était si sombre et si dépourvu d'éloquence qu'on ne pouvait savoir exactement s'il faisait nuit ou non. Les couleurs du ciel juraient atrocement entre elles, passant du vermillion au gris perle, dans un entrelacement de fils chauds et de couches de coton froid. Le vent était nul, la température était lourde. Un été, un été affreux. La pluie semblait à chaque seconde à la limite de tomber du ciel. Il y avait tant de nuages, tant de chaleur qu'il semblait impossible que le tonnerre n'éclata pas, suivit par une déferlante d'eau amère et gelée. Pourtant, la pluie ne tombait pas. Le sol restait désespérément sec et l'air atrocement chaud et étouffant. C'était difficilement supportable, mais à la fin qu'y pouvait-on. Pour les esclaves Vampires, il était devenu difficile de dire si le pire était de travailler toute la journée dans le noir, sous le fouet, les sarcasmes, dans la maladie et la mort, ou de dormir dans une obscurité étouffante qui vous empêchait de respirer et un silence et une solitude totales. Dans la mine, il faisait à la base froid, mais on avait vite très chaud sous les coups de fouets brûlants et les efforts fournis.

Parce qu'en plus de cela, Yria Lëghan n'avait pas été nourrie ce soir là. Elle était revenue à pied, ne pouvant supporter de rester d'avantage avec ses compagnons de chaîne, dans ce chariot qui les reconduisait un à un chez eux. Aujourd'hui, un Vampire était mort. Ce n'était pas la première fois, mais ce n'était pas non plus n'importe quelle personne qui avait été tuée. Elle était à la chaîne avec elle, elle était à la chapine avec elle depuis des années, elle souffrait avec elle tous les jours, elle pleurait avec elle, elle saignait avec elle. Désormais elle ne saignerait plus avec elle, elle ne ferait plus rien avec elle. Tout était fini entre elles. Fallonn Lëghan était morte sous le fouet, cet après-midi. Elle n'avait que dix ans, les lianes avaient clinglé par dizaines sa peau blanche de neige. Elle avait hurlé, elle avait gémit et pleuré sous la douleur, la malnutrition, la fatigue et...et sous tant d'autres choses qui se passaient dans cette mine ! Les autres n'avaient rien dit, Yria elle-même était restée coite. Ils y étaient tous habitués. Chacun voyait chaque jour un membre de sa famille, un ami, un être cher à son coeur décéder. Yria n'était qu'un cas parmi tant d'autres. Parmi tous les Vampires traîtés comme des bêtes.

Mais malgré cela, Yria avait la rage au coeur. En rentrant, elle avait trouvé un mot de sa maîtresse comme quoi elle lui laissait la maison pour la soirée, sans laisser aucune précision du lieu où elle se rendait. Dans une maison close ? Non, Rhy' était écrivain, elle avait du aller chercher de l'inspiration dans un endroit de Galway. Et cette méchante maîtresse était pas foutue de lui laisser du sang de falmari ! Evidemment, elle n'avait aucune idée de ce qu'Yria pouvait ressentir. Elle lui laissait aller à la mine chaque jour sans se soucier de son état. Elle n'avait quand même pas bossé toute la journée pour avoir zappé d'aller chercher du sang de falmari au marché ? Au marché. Cette pensée aurait presque pu la faire rire. Le sang de falmari était aussi rare que les diamants de la mine qu'Yria fréquentait chaque jour. Tant pis, elle irait se nourrir elle même, que sa maîtresse le lui permette ou non !

La porte du manoir s'ouvrit donc avec brusquerie dans la nuit. La jeune Vampire s'extirpa de la carcasse du manoir détesté. Les rues étaient désertes, mais il valait mieux qu'elle reste prudente. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver si elle se faisait chopper par un humain. C'était déjà arrivé, mais la jeune femme n'avait pas peur. Autant qu'elle fût battue jusqu'à ce que mort s'en suive, ce serait toujours mieux que de vivre éternellement dans cette mine jusqu'à épuisement. Elle traversa les rues étroites de Galway, qui malgré la chaleur était fréquentées par quelques ivrognes, ou femmes humaines qui se rendaient à la maison close faire leur travail du soir. Yria réprima une grimace et se cacha dans l'ombre et derrière les murs afin de ne pas se faire voir. Il était important qu'elle revienne en un seul morceau au manoir, sinon, elle ne reviendrait pas. Elle passa devant l'élevage de falmaris qu'elle regarda avec envie. Qu'ils avaient l'air malheureux ! Peut-être que la vie des falmaris n'était pas bien plus belle que celles des Vampires en fin de compte ! Fichus humains ! Yria se frappa mentalement. Elle était capable d'éprouver de la compassion, mais là, elle avait faim. La plage était terne ce soir là, sans crépuscule miroitant sur la mer bleue qui s'étendait jusqu'à l'horizon. Yria leva le nez ; il ne pleuvait toujours pas. La forêt se trouvait à quelques pas. Yria parcourut la distance qui l'en séparait et s'y engouffra.

SLASH !
Elle sauta de son perchoir, rapide comme l'éclair, ses yeux brillants de haine et de faim. Le vent lui siffla au oreilles et ses cheveux la suivirent dans une cascade sombre, avec sa robe grise, tâchée de sang. Le tableau était morbie et gracieux à la fois. Yria l'avait vu, elle ne le lâcherait plus. Elle se jeta sur le pauvre falmari pris au piège et le plaqua à terre. Il était si maigre que la jeune femme crut l'espace d'une seconde qu'elle allait enfoncer ce petit corps frêle dans la terre et les feuilles. Ses doigts se refermèrent comme des serres de rapace sur les épaules de la créature au visage d'Ange et ses croc acérés se découvrirent aux yeux de l'inconnu à qui elle devait surement avoir foutu la frousse. Elle sentait qu'elle l'écrasait mais s'en contre balançait. Elle avait faim et son coeur battait de douleur. Elle voulait tuer, manger, faire couler le sang. Les cheveux du falmaris étaient légers et sentait le végétal, il avait une si belle peau qu'Yria regrettait presque de vouloir le mordre, mais elle n'avait pas le choix. Dans ses yeux scintillaient des flammes de rage et de faim qui tordaient leur corps fin en une danse macabre dans ses iris sombres. Ses cheveux étaient retombés de chaque côté de sa tête qu'elle baissait en direction de celle du falmari, sans avoir remarqué que quelques mètres plus loin, sa propre maîtresse s'était assoupie.
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Rhydaë Tharos
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MessageSujet: Re: Le ciel, la terre   Le ciel, la terre I_icon_minitimeLun 18 Aoû - 22:28

La nuit était à présent totalement tombée. Mais même dans la pénombre, on comprenait facilement que le ciel n'était pas dégagé. Il n'y avait pas la moindre trace d'étoile, et la Lune brillait très peu, comme si un voile nuageux la couvrait. C'était le cas. Le temps se gaterait surement le jour suivant, mais Rhydaë serait déjà partie. Il fallait juste esperait que le grain se retiendrait durant les heures à venir, car appart sa cape rouge, la jeune femme n'avait rien pour se protéger d'une pluie éventuelle. Elle était tellement bien, allongé sur un tapis crépitant, enveloppée dans son vêtement et à regarder l'infini, que rien ne l'aurait tiré de sa contemplation.

C'était un moment apaisant. Rhydaë laissait son esprit aller librement. Vers ses souvenirs, vers ses interrogations, vers tout et rien à la fois. Bien qu'elle ne bougeait pas, la jeune femme continuait sa promenade, à sa façon. Elle se sentait toute petite face à l'immensité sombre, mais à la fois très importante, de pouvoir profiter et admirer la nature en plein coeur de son intimité. Un peu comme quand elle avait supris le chat tâcheté, qui au passage n'avait pas fait un mouvement signifiant qu'il se sentait épié. Par contre, il y en avait un qui ne savait pas se faire discret.

Alors qu'elle se croyait seule, isolée des autres et perdue en elle même, Rhydaë se sentit frissoner lorsqu'un cri retenti tout près d'elle, à moins d'un mètre. Elle se releva précipitamment, et eut le reflexe, fort utile, de ramasser son cahier pour, non pas le brandir comme arme, mais le tenir bien à l'abris contre son coeur. Si elle ne sortait jamais sans un petit tanto, elle ne comptait pas vraiment poignarder quelqu'un avec. Du moins pas volontairement.


- Que voulez vous ? Je n'ai pas d'argent !

En regardant plus attentivement, Rhydaë remarqua que ce n'était pas qu'un simple voleur qui lui rendait visite. Déjà, il y avait là deux personnes. Elle n'avait tout d'abord pas aperçu les mèches de chevelure blondes qui s'échappaient d'entre les mains prolongées de griffes d'une étrange créature. Un monstre, dans cette foret ? Depuis le temps qu'elle venait ici, elle n'en avait encore jamais rencontré. Autant intriguée que déroutée, Rhydaë se rapprocha cependant d'avantage, pour mieux distinguer l'apparition.

Même dans la nuit, la pâleur extrème de la Chose fut évidente. Sur sa tunique, il y avait des tâches sombres, telles.. du sang ?! Diable, sur quoi était encore tombée Rhydaë ? Un égorgeur ? Un kidnapper d'enfant ? Un violeur peut être ? Cette pensée la fit frémir. Décidement, c'était une drôle de nuit. Un vampire. Cette autre pensée, étrangement, ne la rassura pas. Elle était seule, un peu étourdie, et, à première vue, sur le territoire de chasse d'un être forcement plus fort qu'elle. Mais la Chose semblait occupée par sa proie, que Rhydaë ne parvenait pas à identifier.

Ce fut une prise de conscience triple. D'abord, Rhydaë remarqua que la Chose avait de longs cheveux, qu'elle agripait férocement un pauvre Falmari, et que son visage lui était familier. Très familier. Trop familier.


- YRIA !!!

Pas de doute possible, Yria, sa propre vampire, était entrain de commettre un crime sous ses yeux. Alors quoi, c'était ca, la confiance ? Etait ce là tout ce que Rhydaë pouvait attendre de sa vampire ? Qu'elle fasse tout ce qu'elle voulait lorsqu'elle avait le regard ailleurs ? Partagé entre peur et colère, ce fut finalement la honte qui envahit l'âme sensible de Rhydaë. Elle sentit que des larmes lui montaient aux yeux. Pourquoi ce malaise pensez vous ? Tout simplement parce que Rhydaë était entrain de songer à sa vampire, quand Yria en personne était venue achever le paragraphe mentale par une démonstration. Rhydaë ne controlait rien du tout, et si la vampire se montrait violente, ce n'était pas une fille de dix sept ans à peine qui l'en empêcherait. Tenter un rapprochement ? Elle l'avait vraiment esperer ? La folie de la jeunesse, sans aucun doute.

Mais le fait était là, Yria allait se nourrir d'un Falmari visiblement libre, chose que Rhydaë ne concevait pas. Elle se rapprocha alors de la vampire et l'écarta du Falmari encore au sol. Du moins poussa t'elle assez fort sur Yria pour, peut être la déstabiliser. Mais Rhydaë ne la laisserait pas agir à sa guise, et elle allait lui faire savoir immédiatement.


- Yria ! Recule toi, tu vas le blesser !

C'était très certainement l'intention de la vampire, alors Rhydaë corrigea :

- Pourquoi veux tu lui faire du mal ! Il est là chez lui, tu as tout ce dont tu as besoin au manoir !

Sauf peut être du sang de Falmari, ne put ajouter Rhydaë en se rendant compte de son erreur. Non, Yria n'avait pas tout ce qui lui fallait pour vivre décemment. Rhydaë, avec ses belles paroles, aurait laissé mourrir de faim la vampire. Il y avait pourtant des bouteilles de secours acheté.. quand déjà ? La semaine dernière. Plus de bouteilles de secours, enfait. Rhydaë avait causé cette agression.

- Yria je t'en prie laisse le, je peux te proccurer du sang, mais pas le sien !

Sa voix fut comme brisée. Cette fois, une larme coula, et la Lune se fit plus présente.
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Mü El'Katram
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MessageSujet: Re: Le ciel, la terre   Le ciel, la terre I_icon_minitimeLun 18 Aoû - 23:33

Il croyait tomber a cause d’une racine et seulement d’une racine mais dans sa chute il sentit des mains sur lui et sa chute s’accélérer. Son corps rencontra le sol et un poids s’écrasa sur lui coupant sa respiration. Sa bouche restât entrouverte sans qu’aucun son n’en sorte jusqu’à qu’un gémissement parvienne à s’échapper. Des prises sur ses épaules, des ongles traversèrent la fine chemise et s’enfoncèrent dans sa peau.
Ses yeux qui s’étaient fermé sous le choc s’ouvrirent brusquement et un hurlement terrorisé résonna entre les arbres. Des crocs se présentèrent a sa vue….Un vampire ? Homme ? Femme ? Il n‘en avait que faire, le poids de la personne l’écrasait et il n’avait plus de respiration après le cri qu’il venait de pousser. Il avait peur des vampires à par de Monsieur Yegor et peut-être de Monsieur Bran. Les voir se pencher sur lui prendre son sang et Maître O’Reilly qui lui avait dit qu’ils n’étaient pas fréquentable…

Il allait mourir, là, dévoré par un vampire. Des cheveux noirs entouraient la créature comme des ombres l’entourant plongeant encore plus le petit falmari dans la terreur. Les larmes dévalèrent ses joues, terrifiées comme il ne l’avait jamais été. Son regard mauve horrifié accrocha deux yeux rempli de quelque chose qu’il ne pouvait d’écrire. Il allait être mangé…


- NON ! NON ! NOOOON !!! LAISSEZ-MOI !!!!LAISSEZ-MOIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!

Ho Maître O’Reilly…Maître O’Reilly comme il aimerait qu’il soit là. Comme il aimerait qu’il arrive et repousse le vampire pour le prendre dans ses bras en lui disant que tout ceci qu’un affreux cauchemar. Lui dire qu’il n’était pas mort, lui dire qu’il ne serait plus seul et que plus jamais il ne vivrait dans la crainte d’être capturé ou tué… Il voulait son maître. Juste son maître…rien de plus…

- LAISsez-moiIIIiiii !!!!!

Une plainte déchirante passa ses lèvres alors que le vampire allait bientôt frôler son cou, cou qu’il agitait dans le but vain de l’empêcher d’atteindre sa chair. Des sanglots cassaient ses mots et secouait à peine son corps écrasé. Ses mains serraient les vêtements de la créature tentant sans succès de l’éloigner de lui…

Une voix se fit entendre à coté mas ce n’était pas la voix grave et vibrante qu’il désespérait de ne plus jamais l’entendre. Le son était clair et cristallin, c’était celui d’une jeune fille….mais une jeune fille ne lui serrait d’aucun secours…


*Maître O’Reilly…S’il vous plait…Je ne veux pas mourir…*

Les larmes redoublèrent…
Mü était incapable de prendre sa forme végétale, il était trop serré, trop étouffé et son esprit terrifié n’arrivait pas à penser correctement pour pouvoir faire une transformation…

Pourquoi ? Il essayait juste de survivre ici, fuyant les hommes, leurs chaînes, leurs mots et coups qu’il ne connaissait pas encore… Il n’avait pas prit sa forme avant que la nuit tombe et maintenant c’était la nuit même qui lui était tombé dessus, prête à lui enfoncer des crocs dans la gorge.
La voix claire continuait de parler mais il ne comprenait pas ce qu’elle disait ni même ce que sa propriétaire faisait. Ses propres pleurs le rendaient sourd et les rideaux noirs l’aveuglaient…


" Laissez-moi… "

*Maître O’Reilly…Maître O’Reilly…Maître O’Reilly…*

Il ressentit un mouvement de son prédateur, un petit mouvement ? Un gros mouvement ? Mü ne savait pas mais son corps réagit avec instinct.

" LAISSEZ-MOI !! "

Un léger halo de lumière l’entoura une fraction de seconde puis brusquement avec une élégance qui ne pouvait être que difficilement aperçu dans sa captivité. La transformation aurait put être plus belle, plus douce mais là seul l’instinct de survis hurlait. En ayant surement cogné le vampire dans sa croissance se fut un beau cerisier japonais qui apparut a la place du falmari. Mü était petit mais pas tellement sous sa forme végétale, l’arbre étendaient ses branches recouvertes des fleurs blanche et mauve de la saison…C’était maintenant un arbre, un arbre qui semblait terrifié, un arbre qui semblait trembler, un arbre qui semblaient pleurer…
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Yria Lëghan
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MessageSujet: Re: Le ciel, la terre   Le ciel, la terre I_icon_minitimeMar 19 Aoû - 21:35

Le corps de la jeune femme tremblait de fureur et c'était tout juste si elle entendait les mises en garde de sa maîtresse qu'elle avait sentit se dresser derrière elle alors qu'elle sautait sur le falmari. Dee toute manière, si elle aurait daigné écouter ne serait-ce qu'une seul de ses répliques, Yria n'en avait cure. Elle n'avait pas peur de Rhydaë. Le fou de père de cette dernière lui avait insufflé la rage pendant trop longtemps, si bien que les efforts de la jeune fille de se rapprocher de la Vampire dont elle avait hérité, il y avait six mois de cela, étais vains. Et elle qui disait l'aimer ! Qui disait s'occuper d'elle alors qu'elle la laissait aller à la mine comme tous les Vampires et se gardait bien de la nourrir, pauvre avare de son argent qu'elle gardait jalousement dans le coffre du manoir, dissimulé derrière quelque tableau ! Quelle ordure ! Mais Yria ne pensait pas à Rhydaë en cet instant, elle ne pensait pas non plus à la frayeur qu'elle inspirait au petit falmari, ni les cris aigus de la pauvre créature qui lui vrillaient les tympans. Non, la Vampire ne pensait qu'à sa faim qu'elle n'avait su assouvir depuis trois jours, et dont sa maîtresse se moquait éperduemment. Elle les détestait, tous. Et elle ne voulait qu'une seule chose, manger. Ses crocs accérés et blancs de neiges étaient tout près de la chair tendre et chaude du flamari qui hurlait sans pouvoir se débattre.

Et l'imprévu se produisit. Une branche frappa violemment Yria au visage, sans doute que le falmari réussissait enfin à se défendre. Le corps de sa victime sembla tout d'un coup se raidir, sa peau sembla soudain défraichir, prendre une couleur sombre et plus dure. Son hurlement se stoppa, une faible lueur, tel une aura se montrant au grand jour aux yeux des privilégiés de la scène, émana du jeune corps. Yria semblait attendre ce signal. Elle essaya de se dégager mais fut brutalement projetée en arrière avant d'avoir pu faire un geste. Son dos heurta le sol avec fracas, mais elle n'éprouva pas une douleur aussi forte que celle du fouet claquant sur son échine. Ses cheveux voletèrent en arrière. Il y eut un craquement et ce fut le silence.
La jeune Vampire sentait son coeur battre la chamade. Ses coudes lui faisait mal, et elle n'avait pas atteint la chair de sa victime. Le désir de boir du sang était toujours aussi intense. La jeune femme ouvrit les yeux, essayant de voir ce qui se passait désormais. Le falmari s'était-il enfui ? Non, mais il s'était bien défendu. La jeune femme distingua devant elle un grand arbre, qui, de toute évidence, n'était pas là quelques secondes auparavant. Elle devina sans peine que le falmari avait pris son apparence végétale afin de se défendre de l'attaque d'Yria qui n'aurait aucun bénéfice à mordre dans cette écorce de bois. La forme des feuilles indiqua à la jeune Vampire que l'arbre était un cerisier. Bien qu'il n'y ait aucun vent, le feuillage vert et jeune tremblotait sous une brise invisible, celle de la peur, qui comme un serpent, s'était enroulé autour du tronc. Des gémissements semblables à des sanglots semblaient sortir du coeur même de l'arbre. C'en était triste, mais fasse à une Yria impassible, cette vision se transformait en pathétisme. Folle de rage, elle se releva et se tourna vers sa maîtresse
.

- Pourquoi je veux lui faire du mal ? répéta-t-elle sourdement. Je ne veux pas lui faire du mal, je suis ce à quoi on m'a réduite : un animal. Et je tue pour me nourrir, c'est lui qui flippe ! Voilà pourquoi ! Comment ça j'ai tout ce dont j'ai besoin !? Tu m'envoies me briser à la mine chaque matin sans me nourrir le soir ! Mais c'est pas ça dont j'ai le plus besoin ; j'ai besoin d'AIR !

D'air !...D'air !...D'air !...D'air !...D'air !...D'air !...D'air !...D'air !...D'air !...Le dernier mot se répercuta en écho dans la clairaière, mais seul le silence lui répondit. Les nuages s'étaient contentés de disparaître derrière les lointaines montagnes de la mine Muileata. A leur place, ni le soleil, ni la pluie : une robe sombre qui tirait sur le bleu marine et qui s'étendait jalousement sur le ciel éternel. Le ciel avait revêtu ses pailettes d'argent et sa broche de Lune opale dont le clair argenté illuminait la clairière d'une triste et nostalgique lumière, comme pour donner un peu plus de gravité à ce qui se déroulait en ce lieu autrefois si paisible. Yria se tourna vers le cerisier qui tremblotait toujours malgré la chaleur lourde qui ployait les épaules de la Vampire. Il semblait pleurer. S'il avait eu un visage, la jeune femme aurait juré avoir vu des larmes couler et tomber dans l'herbe après que le clair de Lune ai jeté dessus un éclat argenté. Sur la joue de Rhydaë aussi scintillait une larme. Yria l'aurait giflée. Elle désigna l'arbre d'un large geste de la main.

- Moi au moins j'ai pas besoin de ta thune pourrie de sang souillé lui même pour me nourrir, j'fais ça toute seule et sans ton aide ! Regarde ! Tu l'as fait chialer maintenant ! Sans arranger les choses ! T'es respnsable de c't'attaque Rhydaë ! C'est de TA FAUTE !

Furieuse, elle recula, s'éloignant de sa maîtresse, tout en s'approchant du cerisier. Elle ignorait quel âge pouvait avoir cet arbre, et s'il correspondait ou non à l'âge du falmari lui même. Ce qu'elle ne pouvait cepent nier était la beauté de l'arbre sous le clair de Lune pâle et naturel. Yria n'était pas insensible à la beauté des choses, mais ne montrait jamais qu'elle aimait telle ou telle chose. Depuis ses débuts d'esclavage, Yria avait appris à ne plus rien montrer ni ressentir, c'était un signe de faiblesse selon les autres Vampires et elle était bien d'accord avec eux. Si l'on venait à faire confiance aux gens, on devenait vulnérable et dépendant, surement comme ce eptit falmari, vers lequelle la jeune femme se tourna une fois de plus, tout près du tronc qui tremblait.

- Eh, ça va c'est bon ! J'voulais pas te faire du mal, j'ai juste la dalle, y'a personne qui peut piger ça dans c'monde ?! Maintenant t'avais qu'à pas traîner ici ! Comment ça se fait qu't'es pas chez ton maître à pioncer tranquillement, ou dans un élevage comme celui de Galway à séduire les femelles, hein ? T'étonnes pas de te faire attaquer après ! Ici tous les Vampires sont affamés. Bon, puisque ma maîtresse a décidé de me faire chier ce soir, je vais pas te manger, alors si tu pouvais juste reprendre ta forme humaine et me dire qui t'es, ça me dispenderait formellement de te courir après dans le futur !


Dernière édition par Yria Lëghan le Mer 20 Aoû - 21:34, édité 1 fois
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Rhydaë Tharos
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MessageSujet: Re: Le ciel, la terre   Le ciel, la terre I_icon_minitimeMer 20 Aoû - 21:25

Les évenements s'enchaînèrent rapidement lorsque Rhydaë interpella Yria. Loin de relâcher sa prise, la vampire, au contraire, l'intensifia. Heureusement, profitant dans instant de déséquilibre de cette dernière, le Falmari dont Rhydaë n'avait toujours pas pu distinguer le visage pu se liberer de son étreinte. Et de façon spectaculaire d'ailleurs. D'après les quelques images furtives que Rhydaë avait pu capter, le Falmari avait repoussé son agresseur, s'était redressé, et, dans un halo lumineux et magique, il avait disparu. Vraiment ?

* Quel bel arbre vient de nous rejoindre ! *

Les arbres marchent maintenant...Non, Rhydaë n'était pas très perspicace. Obtue, et un peu distraite, elle n'avait pas tout à fait saisi ce qui venait de se passer lorsqu'elle eut cette pensée. Une bonne chose cependant : elle avait remarqué qu'un arbre était apparu soudain, juste à la place du Falmari volatilisé. Quelle coïncidence ! Et elle comprit alors que cette mise en scène n'était pas un hasard. Evidemment, le Falmari avait pris, pour se protéger, sa forme végétale. Quelle surprise ! Rhydaë n'avait jamais vu de telle transformation. D'ailleurs, elle avait rarement vu de Falmari d'aussi près, sous forme humaine ou non. Elle s'y connaissait un peu en botanique, et cette forêt lui était à présent familière. Elle en était sûre, cette arbre ne venait pas d'ici. Un cerisier japonnais entre les pins.. drôle de mélange. Sa curiosité reprennant le dessus, elle se demanda si le Falmari avait des origines dans le pays lointain dont il avait les traits. Elle eut assez d'intelligence pour ne pas poser la question à l'abre lui même, d'autant plus que Yria l'observait.

Un regard vif et haineux qui se planta dans son coeur. Rhydaë se sentit très mal à l'aise et surprise à la fois. Elle passa une manche sur ses yeux humides, effaçant les larmes. Désormais, elle était avide d'en apprendre d'avantage sur les Falmaris. Yria semblait plus au courrant qu'elle, et elle ne fit rien pour tenter de mordre dans le tronc. Le sang était il devenu sève ? En tout cas, le stratagème était efficace, car bien que Yria pouvait à loisir tailler l'arbre, le brûler ou lui infliger toutes autres tortures immaginables, car le pauvre ne pouvait bouger sous cette forme (Rhydaë était un peu décçe), mais au moins, il ne se viderait pas de son sang. En parlant de morsures, le Falmari semblait les craindre comme la Peste, et son instinct de survie l'avait pousser à prendre l'apparence d'un cerisier plutôt que de laisser son cou à porter. Il avait pousser quelques cris de détresse avant de prendre cette aspect, et Rhydaë croyait encore entendre ses gémissements. L'air était lourd, et même sans vent, les feuilles frémissaient. Un arbre avait il des sentiments ? Il était vrai que Rhydaë se rendait souvent dans la forêt, et qu'elle vouait un grand respect pour les arbres. Mais jusqu'alors, elle ne les pensait pas vivants, pourvus de sentiments, capables de les exprimer. Peut être n'avait elle jamais croisé de Falmari sur sa route, tout simplement, mais il lui vint néanmoins une étrange pensée. Le vent était il le souffle des Falmaris transformés, qui tremblaient de savoir des Vampires dans leur terre ?


Rhydaë sursauta. La voix forte et tranchante d'Yria l'avait rammené en ces lieux en un instant. Comme la jeune écrivain le redoutait, Yria était très, très en colère. Elle justifia ses actes en accusants Rhydaë et en remettant en cause le faite que, malgré ses efforts pour que celà cesse, Rhydaë l'envoyait travailler à la mine, et que, bien sûr, elle ne l'avait pas nourri. Un frisson parcourue Rhydaë, qui se fit encore plus petite sous les propos de la vampire. Si seulement elle n'était pas si souvent dans la Lune. Et en parlant de la Lune, si elle lui était d'une grande aide pour trouver son inspiration, cette fois, elle ne lui était d'aucun secours. Rhydaë ne savait absolument pas quoi répondre à Yria, si bien qu'elle ne dit rien et la laissa l'accabler un peu plus à chaque parole.

Elle voulait de la nourriture, elle voulait de la liberté, elle voulait la paix. Et là dedans, Rhydaë n'avait pas sa place. Non, Yria n'avait pas besoin d'elle, avec ses grands airs et ses beaux espoirs. Elle ne lui servait à rien, car finalement, chez elle ou chez un autre maître, les conséquences étaient semblables. Rhydaë ne manquait pas d'argent, et quoi que Yria puisse penser, elle avait toujours était prète à le partager. Elle n'y avait juste pas songé. Comme elle n'avait pas vu sous cette angle la chasse nocturne de Yria, qui avait totalement raison. Elle mourrait de faim, et Rhydaë partait tranquillement en promenade, et lorsqu'elle surprennait Yria entrain, en quelque sorte, de faire ses courses, elle n'avait rien trouvé de mieux à faire que de la rappeller à l'ordre.

Le regard, les mots.. Rhydaë sentit quelque chose se briser.


- Je suis désolée, pour toi, pour lui... Je te laisse au manoir et je te vois sur le point de tuer ou de faire je ne sais pas quoi avec un pauvre garçon, que voulais tu que je fasse ? Je sais que tu ne veux pas aller à la mine, que tu voudrais faire comme ce Falmari et vivre libre, mais comme lui, tu finirais par être ratrappé ! Et là, que crois tu que tu deviendras ? Et moi ? Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose et j'ai toujours souhaité pour toi de meilleurs conditions de vie. Mais ce n'est pas facile je te l'assure. Je desire tant que tu oublies le passé, mais je peux comprendre que se soit difficile voir impossible pour toi. Tu as du temps pour ça, et tu as mon soutiens. Si tu veux quelque chose, dis le moi. Je ne te garantie pas que je pourrai tout t'obtenir, mais je pourrai essayer. Je veux juste que tu me parles, depuis des mois que je te cotoye, je ne sais presque rien de toi et de ta vie. Je ne suis pas capable de deviner ce dont tu manques, mais tu peux me le confier. Tu veux te sentir d'avantage libre, pouvoir agir à ta guise ou partir loin de la mine ? Tout n'est pas réalisable, pas encore, mais en me le demandant, tu pourrais vivre mieux, tellement mieux.

Rhydaë n'était pas sûr que Yria l'écouterait, elle semblait plutôt occupé par son Falmari avec qui elle conversait. Peut être que celà manquait à Yria, de ne pouvoir parler franchement à quelqu'un et échanger des choses avec lui. Rhydaë n'avait jamais été dans la mine, mais elle savait qu'il n'y avait pas là bas de débat que le fouet l'interrompait pas immédiatement. Yria voulait elle un compagnon ? Certes, un garde manger ambulant était un ami surprennant, mais dans le fond, que savait Rhydaë de la vampire ? Rien, ou trop peu de choses.
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Mü El'Katram
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MessageSujet: Re: Le ciel, la terre   Le ciel, la terre I_icon_minitimeMer 20 Aoû - 22:47

Mü ne voyait pas, il n’entendait pas et il ne sentait pas, pourtant il voyait, il entendait et il sentait. Il ne pouvait pas décrire physiquement les personnes mais il pouvait dire où elles étaient et ce qu’elles faisaient. Les voix résonnaient autour de lui comme si c’était ses oreilles qui captaient les sons et si quelqu’un posait ses mains sur son tronc ou ses branches il sentait comme si la personne était en contact avec sa peau.

Sa forme végétale était une véritable protection, il était un arbre et de colère il n’était pas facile de l’arracher ou le couper et le tuer par la même occasion. Mais la peur l’avait tétanisé tout comme le corps qui le bloquait, il n’avait pas réussit à avoir suffisamment de concentration pour se transformer. Finalement il n’en avait pas eu besoin, il s’était transformé seulement poussé par l’instinct. Il avait sentit qu’il avait cogné le vampire et même l’avait envoyé au sol, ce qui était normal vu qu’il se trouvait sous le vampire lors de la métamorphose.
Même si un arbre ne peut pas ressentir ses émotions le simple fait qu’il soit un falmari faisait apparaître ses sentiments.
La forme végétal l’apaisé en temps normal, le faisait rentrer dans une sorte de léthargie où il ne pouvait que ressentir sa sève qui se rependait dans ses branches et le soleil qui frappait délicatement contre ses feuilles….en fait sa ressemblait un peu quand un humain se faisait bronzer…
A l’instant présent çà ne le calmait pas ou a peine par le simple fait d’être relativement en sécurité.

Mü pouvait ressentir la rage du vampire, elle explosait à coté de lui et accentuait l’impression de frémissement de ses branches qui laissèrent tombaient quelques larmes ou plutôt quelques pétales…
La voix remplie de colère lui parvint, il aurait voulu fuir…

Elle ne voulait pas lui faire du mal ? Ha…Elle voulait juste le manger alors…. « Juste » le manger…Et il ne devait pas avoir peur parce qu’elle voulait JUSTE le manger. Elle avait une drôle de manière de penser cette vampire !
S’il n’avait pas eu si peur le petit falmari aurait put répliquer mais là il préférait rester sous sa forme végétal loin des crocs du vampire.
L’humain devait être la maître du vampire vu comme elle lui parlait ou plutôt comme elle la designer car parler a son maître de cette manière. Hoo pitié que la vampire ne s’attaque pas a l’humaine, il ne pourrait rien faire ! Qu’un meurtre n’ait pas lieu entre ses racines, il ne voulait pas être à nouveau témoin d’une scène qu’il ne voulait voir c’est sans rapport avec ce qui se passe présentement mais les couples trouvent qu’un cerisier en pleine forêt c’est très romantique si vous voyez ce que je veux dire…)…

Il sentit qu’un geste se faisait dans sa direction, envoyant comme une onde de fureur vers lui. La vampire accusait sa maîtresse de l’avoir fait pleurer. Hum… Ha son humble avis c’était plus à cause de la vampire qu’il l’avait attaqué tout crocs dehors pour lui arracher la peau du cou qui l’avait fait pleurer. La maîtresse serait à l’ origine de tout ceci ? Elle ne la nourrissait pas ?
Il en avait marre il voulait partir d’ici, il voulait rentrer au manoir de maître O’Reilly, il voulait son maître ! Pourquoi ne devait-il jamais rien savoir ?! Pourquoi devait-il toujours être perdu ?! Il voulait juste être bien, il voulait avoir confiance et être auprès de quelqu’un sans avoir peur de le perdre ! Pourquoi lui avait –on enlevé Monsieur Brosky, son Maître O’Reilly et Monsieur Yegor !
Si Mü avait été sous forme humaine ses larmes auraient redoublé mais là ce fut ses pétales qui tombèrent plus abondante…

Mü sentit la vampire s’approcher et il aurait pouvoir reculer. Elle s’adressa brusquement à lui, il aurait surement sursauté si il n’était pas encré au sol par ses racines.

Elle lui disait à nouveau qu’elle ne lui voulait pas de mal, qu’elle avait JUSTE la dalle et que donc elle voulait JUSTE le manger. Se rendait-elle seulement compte de ce qu’elle lui disait cette vampire ?
Il n’avait pas à traîner ici ? Aux dernières nouvelles un falmari était plus proche d’une forêt qu’un vampire. De plus il était dans son nouveau lieu de vie et c’était à cause de sa maîtresse qui était sa place qu’il n’avait pas put se transformer avant la tombé de la nuit.
Il n’était pas chez son maître car il n’avait plus de maître. Il n’était plus chez son propriétaire car comme elle il s’était mit à rêver de liberté depuis qu’il avait appartenue a maître Reed et les paroles de Monsieur Yegor avaient accentué ce fait.
L’histoire sur la séduction de femelles le laissa perplexe. Oh il savait ce que signifiait la séduction mais il ne voyait pas pourquoi il devrait aller faire de la « séduction » aux falmaris. Faut-il rappeler que malgré tout Mü reste un être sur, candide et atrocement innocent ? On pouvait même se demander s’il savait comment on faisait les bébés !

Le falmari restât aussi muet qu’une souche…sans mauvais jeu de mot. Il n’aimait pas cette vampire, elle lui faisait peur. Le simple fait d’élever la voix contre lui le tétanisé et lui faisait monter les larmes aux yeux, alors là, la voix du vampire était une véritable agression… Il ne voulait pas forme humaine et il faisait son buté même dans la peur…Il se demanda furtivement s’il serait capable de changer d’apparence alors que son instinct le refuser. Son instinct étant celui qui contrôlait ses actions dans la peur, il était celui-ci qui contrôler tout…

L’humaine parla…. Mü aurait put imaginer qu’elle faisait l’hypocrite pour attirer a nouveau la vampire chez elle mais ceux qu’il percevait d’elle n’était qu’une sorte d’aura totalement bouleversé et sincère…
Mü réussit à se calmer un peu, un tout petit peu. Il ne fallait pas qu’il se transforme maintenant, ce qui se passait été entre les deux femmes. Faite que la vampire ne tue pas l’humaine !
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Yria Lëghan
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MessageSujet: Re: Le ciel, la terre   Le ciel, la terre I_icon_minitimeJeu 21 Aoû - 20:31

N'écoutant qu'à moitié les paroles de sa maîtresse, la jeune Vampire tournait autour du Falmari comme si elle allait vraiment le manger. Elle se demanda ce qu'il y avait sous cette écorce. La sève de ce Cerisier avait-elle le même goût que le sang de falmari ? L'écore n'était-elle qu'un masque pour cacher le falmari ? Le Cerisier était-il un arbre creux dans lequel se cachait la petite créature ? Ces hypothèses étaient bien entendu toutes fausses. Cependant, Yria avait le droit de rêver. Elle ne savait rien de cette créature, juste que son sang devait être exquis et que c'était un falmari. A vrai dire, lorsque l'on est un Vampire et que l'on a faim, on ne soucie pas vraiment de savoir autre chose sur ce qu'on mange, du moment que cette chose nous nourrit, nous coupe la faim et calme notre mauvaise humeur. Yria savait que les paroles de sa maîtresse étaient sincères, mais elle ne pouvait s'empêcher d'y trouver une atroce pointe d'hypocrisie, signe de poignante inconfiance, de la part de la Vampire qui, de toute manière, n'avait confiance en personne, inutile de chercher. Quoique ce Falmari semblait bien l'intéresser, qu'elle s'en nourrisse ou pas. Pour une raison qu'elle ignorait, peut-être par envie de dominer, elle aimait bien ce Falmari. Sans doute parce qu'il avait peur d'elle.

Non, ce n'était pas pour cela. Il pouvait être certes entrain de pleurer, de trembler, de frissonner d'angoisse, Yria avait trouvé quelque chose en lui, quelque chose que les autres n'avaient pas. Quelque chose que même si Rhydae donnait tout l'or du monde pour l'avoir, elle ne pourrait l'obtenir. Et ce que ce Falmari avait, c'était cela qu'elle voulait. C'était une chose si simple et si compliquée à la fois. Et cette créature semblait en déborder plus que jamais, par dessus sa peur et sa souffrance. Yria comprenait pourquoi elle lui avait fait peur à présent. Non, ce n'était pas le sang qu'elle voyait, ou qu'elle sentait. Elle percevait tout autre chose, une chose si évidente qu'elle n'avait même pas besoin de son don de Télépathie pour le vérifier puis l'affirmer.
Le petit Falmari débordait d'amour
.

C'était triste, oui. Il était incroyable, le contraste qui différenciait ces deux créatures. L'un amait et voulait être aimé, l'autre ne pensait qu'à la haine. C'était pour cela que le Falmari intéressait la jeune Vampire affamée. La Haine était le revers de l'Amour, mais en même temps, ces deux sentiments, si l'on y réfléchissait, se ressemblaient tellement. Les deux étaient si intenses et faisaient tellement de mal. Celui contre qui ils étaient dirigés était un priviligié, puisque l'on en ressentait Haine ou Amour que pour une seule personne en étant logique. Yria s'arrêta de tourner autour de l'arbre, et ses yeux suivirent les pétales de Cerisier qui tombaient au sol, si frêles, si fins, si beaux sous le clair de Lune. Oui, elle lui ressemblait beaucoup, mais en même temps lui faisait si peur. Le terrorisait même ! Yria ne se sentit pas coupable, mais presque. Elle avait cessé de regarder Rhydae. Elle se demandait où pouvaient bien être les yeux du petit Falmari. Voyait-il la scène ? Sentait-il la présence d'Yria et Rhydaë ? Entendait-il les paroles des deux jeunes femmes ? La main d'Yria se tendit et effleura l'écorce du Cerisier.

- Ce que je veux... répéta-t-elle dans un murmure.

Le fouet, les cris, la douleur, la haine, la mine, les humains, le père de Rhydae, l'assassin de sa petite soeur, l'assassin de Fallonn, l'assassin de Lumina, la maladie de son père, le violeur de sa mère, rage, hurlements, pleurs ou larmes, angoisse ou peur, peu importait puisque tous faisaient mal. Et puis il y avait sa famille, sa voix, son piano, Galway, le manoir. Il y avait cette eau, il y avait Bran, il y avait le 7ème ciel, il y avait son amoureux, il y avait l'amour...il y avait le petit Falmari. La jeune femme sentait toutes ces pensées chambouler son esprit, tandis que son regard vide fixait l'une des branches du Cerisier d'où venait de tomber une larme de pétale. Il pleurait, il pleurait encore. Yria n'aimait pas ça. Elle n'aimait pas voir les âmes pleines d'amour pleurer. Ces pétales si fragiles et si claires lui rapellaient un nom, et ce nom lui rappellait un visage, et ce visage lui rappellait combien elle avait pu aimer cette personne. Et cette personne ressemblait à Mü, mais ce n'était pas Mü...Cette petite puce si charmante, blonde aux yeux bleus, pleine de vie et d'amour...Ce corps frêle et pâle qui tombait sous le fouet, sanguignolent et tremblant...Ce dernier souffle de vie qui disait "Je t'aime"...Ce dernier sourire qui disait "Ne t'inquiète pas"...Cette lueur disparue qui disait "Je suis morte"...

- Elle est morte Rhydaë...Fallonn est morte aujourd'hui...

La jeune Vampire, geste trèèèès innatendu de sa part, serra dans ses bras le tronc du Cerisier, elle le serra comme si ç'avait été un corps d'humain, un corps d'enfant, le corps de sa petite soeur de dix ans. Les larmes lui bouffaient le coeur mais elle ne voulait pas les verser, la faim lui crevait l'estomac, mais elle ne voulait plus la crier, la haine s'éteignait, et elle voulait la cracher...Puis l'amour s'allumait, flamme dans une obscurité qui ne voulait pas disparaître. Un coeur et un sang d'encre, dans un corps trop fragile pour n'avoir en lui que haine et tristesse. Car Yria était un être vivant par dessus le Vampirisme de son espèce...

- Adopte-le, Rhydaë...Fais-le venir avec nous...Il ne la remplacera jamais mais...

Sa voix n'était plus qu'un murmure. Mais pour rien au monde elle n'aurait plaisanté en ce instant, devant la petite chose qui lui rappelait tant Fallonn.
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Rhydaë Tharos
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MessageSujet: Re: Le ciel, la terre   Le ciel, la terre I_icon_minitimeSam 23 Aoû - 22:28

Il se passait d'étranges phénomènes ce soir là, mais il s'en était déjà produits un peu plus tôt, que le silence avait gardés secrets. Rhydaë apprit ainsi, sous une toile de couleurs qui devinrent si tristes en un instant, que Fallonn était partie rejoindre les étoiles. D'abord, évidement, elle fut fort surprise, car jusque là, Yria n'avait montré aucun signe révélateur de sa peine, et ô combien elle devait en avoir. Puis l'écrivain compatit, comme quiconque aurait été au courrant de la vie qui se détériorait de Yria, et enfin, Rhydaë ressentit un malaise qu'elle n'expliqua pas entierement. Elle se disait proche de la vampire, elle était très affligée par la mort de Fallonn, mais aussi, sans savoir pourquoi, elle se sentait coupable. Certe, Rhydaë avait tendance à se sentir responsable de tout, d'un verre cassé à la table d'à côté lors des réceptions jusqu'au décès d'une personne. Du sans importance au tragique, il y avait pourtant une longue liste, mais tout était pour Rhydaë. La jeune femme en était consciente, mais elle n'y pouvait rien. Cependant, cette fois, c'était un sentiment un peu différent, car le vide que laisse derrière eux ceux qui sont partis avant nous fait toujours une drôle d'impression. Cette fois Rhydaë se sentait coupable de n'avoir pas pris avec elle Fallonn.

Son manoir était vaste, il y avait de la place pour plusieurs invités. Alors pourquoi n'avait elle jamais songé à négocier avec les maîtres de la soeur de Yria pour tenter de les réunir ? Celà seul aurait surement suffit au bonheur des deux jeunes vampires. Enfait, Rhydaë ne savait pas même leur identité. Etre proche des siens ou rester libre ? Inutile de débattre, Yria n'aurait désormais plus rien des deux. Le sale argent de Rhydaë aurait pu servir à quelque chose qui aurait comblé Yria, mais bien sûr, Rhydaë avait préféré se payer de nouveaux bouquins avec, plutôt que d'y réfléchir.

Voilà donc tout ce qui tracassait Rhydaë qui, pendant un instant, se déconnecta pour se plonger dans ses réflexions maintenant sans conséquences, car le mal était fait. Et les surprises qui attendaient Rhydaë n'étaient pas prêtes de cesser. Quand enfin la jeune femme regarda ce que faisait la vampire, elle ne se résolue à y croire.

Yria en toute franchise était quelqu'un de très impulsif, au dessus de l'autorité, possédant une grande force mentale et une personnalité très particulière, distante sans être réservée, et dans le fond, on ne pouvait guère savoir si elle se rangeait du côté des gentils ou des méchants. Pour le coup, un trait de son caractère très inattendu avait fait surface, mêlé à son impulsivité déjà connue. Quand Rhydaë s'était lancée par l'esprit dans la complexité de ses relations avec Yria, cette dernière tournait autour de sa proie comme un vautour, près à la mordre dès que l'occasion se ferait sentir. Et là, que voyait elle ? Une jeune femme fragile et sensible qui enlaçait avec tristesse un cerisier dont les pétales s'étalaient au sol, sur le tapis cramoisi. La beauté de cette scène interpella Rhydaë autant que son improbabilité. Mais ce n'était qu'un début, et la suite se dévoila bientôt, par les paroles de la vampire.

Yria voulait à ses côtés ce jeune Falmari. Pas une seconde Rhydaë ne songea que ce puisse être pour lui faire du mal, le mordre ou se jouer de lui. La jeune femme avait compris, alors elle répondit le plus calmement du monde, d'une voix rassurante et certaine.


Sa réponse dite, Rhydaë s'approcha ensuite de la vampire, non pas pour la décoller du Falmari comme elle l'avait fait précédemment, mais au contraire pour les rapprocher d'avantage. Et elle prit ainsi autour de ses bras le tronc du beau cerisier, et le corps blessé de Yria, dont elle aurait tant aimé pouvoir panser les plaies. Celles faites au coeur ne cicatrisent jamais, Rhydaë en avait fait la pénible expérience, mais elle espérait au moins pouvoir empêcher le sang de s'écouler d'avantage.


-Que Fallonn connaisse enfin la paix, à présent qu'elle repose aux cieux. Ta colère et ta tristesse sont justifiés Yria, n'aie pas honte de montrer tes larmes. Les faiblesses deviennent des forces lorsque l'on sait les surmonter. Tu traverses un moment tragique, mais je suis sûre qu'elle n'aurait pas voulu que tu t'arrêtes ici. Ta vie va continuer, et je te promet, oui Yria, je promet beaucoup de choses, que je serai toujours à tes côtés et que je ferai tout pour que tu y sois heureuse.

Elle relâcha un peu son étreinte et se retourna vers le Falmari-cerisier, à qui elle s'adressa directement, comme Yria l'avait fait un peu auparavant. L'âme dissimulée derrière cette couverture d'écorce lui permettait se genre de fantaisies.

-Comme je l'ai dit à Yria, il y aura toujours chez moi de la place pour acceuillir les autres. Si tu désires venir habiter avec nous, à ton tour je te ferai des promesses, et je ferai de mon mieux pour les tenir. Montre moi ton visage, et de vive voix donne nous ta réponse, jeune Falmari.
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Mü El'Katram
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MessageSujet: Re: Le ciel, la terre   Le ciel, la terre I_icon_minitimeDim 24 Aoû - 21:39

Ses pétales glissaient doucement, formant des arabesques aux éclats d’argent sous le rayon de la lune. La lune qui restait silencieuse dans le ciel, témoin d’une scène où elle ne pouvait agir. Seule sa lumière d’opale venait donner un air irréel aux trois personnes, faisant d’eux des fantômes perdus dans une brume de douleur… Elle faisait luire la robe de l’être de la nuit, elle faisait briller les yeux coupables de celle qui voulait aider, elle faisait miroiter les pétales larmoyante de l’être perdu … Elle brillait doucement, silencieuse, spectatrice… Que pouvait-elle faire ? A par espérer ? Espérer qu’ils se trouvent, qu’ils restent ensemble et qu’ils s’apprennent à sourire et a aimer.

Tourbillonnante, l’aura du vampire tournait autour de lui. Elle tournait autour de lui comme a la recherche d’une faille, a l’attente d’une faiblesse pour l’attaquer, pour le tuer… Cette aura, si troublante, si effrayante. Cette aura qui l’attirait comme le faisait fuir. Cette aura si semblable a la sienne dans son intensité. Cette aura si terrifiante par ce qu’elle lui hurlait… Il avait peur, tellement peur… La peur violente lors de l’attaque avait disparut mais à présent en restait une autre, une peur tremblante, une peur angoissante… Cette aura l’effrayait, l’empêchait de respirer car il ne la comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi elle était si furieuse, si violente, si…implorante ?

Doucement les pétales continuaient de tomber…
La mort ? Est-ce pour cela que cette aura était si pleine de…haine ? Peut-être….Mais ce n’était pas ressent, c’était encré en elle. De profonde cicatrice dans son esprit…Non…Pas des cicatrices. Des plaies. Des plaies où le sang s’écoulait encore où le sang bouillonnait et le terrifiait. Mais le sang rouge était rempli de tristesse…

Plus calme, plus douce l’aura l’enlaça. Toujours si apeurant, toujours si blessé mais a la recherche de la sienne. Comme cherchant du réconfort, cherchant une échelle pour se sortir. En avait-elle conscience ? Il ne savait pas… Mais elle le voulait, lui. Ressemblait-il a ses morts ?
Une autre aura vint les rejoindre, enlaçant les deux autres. Elle n’était pas si blessé, elle n’était pas terrifiante mais était marqué par sa peine… Elle le voulait, lui…Elles le voulaient chez elle…

Pas même une pensée traversa son esprit, pas même une réflexion que déjà une lumière douce vint s’entremêler entre ses branches. Elle enroba les fleurs, elle étreignit le tronc… Puis elle devint un plus instance, un peu plus défiante a la lune… Dans un bruissement, dans un tourbillon de pétales, l’arbre laissa place à la frêle forme du falmari.
Petit corps entre les bras des deux jeunes filles si grandes par rapport à lui. Son visage se releva doucement à la recherche des leurs. Sur ses joues continuaient de glisser les larmes, brillantes et silencieuses sous la lumière de l’astre. Ses grands yeux mauves apeuré se levèrent vers ceux de l’être de la nuit, si pur, si candide, si triste…

Un visage devant lui, si blanc, si torturé… Un visage qui n’avait plus rien de la créature qui venait de l’attaquer. Des cheveux bruns dégringolant dans le dos martyrisé, semblant vieux et négligé….La vampire semblait si…si…..il n’en avait jamais connu ainsi…
Une petite main blanche se leva timidement et se posa sur les traits noirs aux coins des yeux de l’être…


- Vous pleurez…

Portant la peau restait sèche sous ses doits…

- Votre âme pleure, votre âme saigne… Je ne comprends pas…Ca me fait peur…

Il enleva sa main et son visage se tourna doucement vers l’autre jeune fille. Une humaine, une maîtresse, pourtant triste…

- Je….Je m’appelle Mü…

Un accord par un son, par un nom…
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Yria Lëghan
Sang de Glace
Yria Lëghan


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MessageSujet: Re: Le ciel, la terre   Le ciel, la terre I_icon_minitimeMar 26 Aoû - 19:11

Les mains que le jeune falmari porta sur les joues d'Yria étaient si froides et si frêles que la jeune Vampire crut pendant un instant qu'elles étaient en plus fantomatiques. Elle ne bougea pas. Certes elle pleurait, mais de l'intérieur. Trop de fierté, de haine et d'orgueil pour pouvoir pleurer à découvert, surtout pas devant Rhydaë, devant laquelle elle était si rebelle depuis des mois, surtout pas devant le jeune falmari, qu'elle avait quelques instants plus tôt attaqué. La réaction de la petite créature la déstabilisa complètement. Même par sa gentillesse qui la tuait, par son amour et sa douceur qu'elle essayait de prodiguer, le falmari avait peur. Comment ne pouvait-on pas avoir peur d'un Vampire, en même temps ? Celui-ci vous avait sauté dessus, toutes griffes dehors et avait menacé de vous mordre. Yria comprenait le falmari, mais ce dernier ne semblait pas comprendre Yria...C'était normal. Il semblait si doux, si naïf, si innocent. Il avait la maturité d'un enfant, c'en était si touchant...Mais Yria restait de marbre, elle le regardait, elle regardait son visage, ses yeux, son nez, sa bouche, sa peau, ses cheveux. C'était exactement Fallonn, en plus vieux sans doute, et en plus garçon. Il avait une voix faible, comme Fallonn, emplie de tristesse et de douleur. Mais pas de haine, pas comme Yria. Il donna son nom. Mü...C'était un joli nom, si peu commun. Mais après tout, c'était un falmari.

L'étreinte des deux jeunes femmes s'était déserrée lorsque la transformation de Mü s'était accomplie. Yria avait retiré ses bras, Rhydaë également. Sa réaction avait littéralement surpris la Vampire, la laissant perplexe. L'Ecrivain de bourge qu'elle était n'avait jamais accédé à ses requeêtes silencieuses. Ce n'était pas maintenant que ç'allait commencer. Et pourtant, elle semblait sincère, et pourtant le falmari la croyait, car il donnait son nom, comme si cela signifiait une approbation, un accord, un désir. Oui, Yria sentait vraiment qu'il avait envie de venir avec elles, et elle avait envie qu'il vienne. Ell ne voulait plus le quitter, elle s'était attachée à lui
.

- La vie n'est pas toujours rose, Mü, se contenta-t-elle de répondre sombrement. Tu n'as aucune idée de la vie des Vampires, aucune idée de ce qu'ils peuvent chaque jours ressentir...

Elle se redressa. Une brûlure se fit ressentir sur sa joue. Intriguée, elle passa son doigt sur une longue éraflure qui parcourait sa joue, en dessous de l'oeil. Cela devait-être dû à la branche qu'elle s'était prise dans la tronche lorsque Mü s'était transformé en cerisier pour se protéger de l'attaque de sa Vampire. Le sang ne coulait pas, les larmes pas d'avantage. Il n'y avait pas de souci à se faire, elle avait subit plus dure torture avant ça. Le silence s'était abattu sur la petite clairière après que Mü ait prononcé son prénom. Yria se tourna vers Rhydaë, comme pour lui demander d'un simple regard si ce n'était pas une blague, si elle comptait vraiment emmener Mü avec eux. C'était trop beau pour être vrai. Il était inutile et illogique d'emmener un falmari vers soi s'il ne servirait à rien dans la famille. Car Rhydaë continuerait d'aller acheter du sang, Yria continuerait d'aller à la mine. Cependant, peut-être serait-ce moins douloureux et fatiguant si elle savait que Mü l'attendait sagement au manoir toute la journée, espérant qu'elle ne soit pas morte dans la mine. Non, il n'était certainement pas attaché autant à Yria qu'Yria à lui, mieux valait ne pas être idyllique.

- Tu...l'emmènes vraiment ?

Toute trace de haine avait disparu de son visage. Elle était plus étonnée que jamais. L'aura de Mü était des plus fortes, tant le pouvoir de la Vampire était imiscé dans ses pensées. Elle ne savait quoi dire, voir Rhydaë soudain accepter cette requête stupide était...étrange. Elle qui d'habitude ne s'interrogait pas sur son bien être, qui se foutait éperdument de son existence. C'était soudain un cadeau du ciel, comme si Noël était arrivé avec six mois d'avance, comme si Yria venait soudain de retomber en enfance, avec cette petite chose qui était sa soeur et qui ressemblait tellement à Mü. Si c'était un rêve, qu'elle se réveille ! Elle n'en pouvait plus de se rappeler de ce si beau passé qui, lorsqu'il laissait place à la réalité, provoquait un puissant sentiment de nostalgie et de douleur.

- Je ne pensais pas que...

Elle hésita, peut-être Rhydaë se foutait-elle complètement d'elle, peut-être Yria se prenait-elle complètement pour une conne en fin de compte...

-...que tu prendrais ça au sérieux.

Yria resta silencieuse suite à cette déclaration. Un instinct de protection l'encouragea néanmoins à passer un bras autour des épaules de Mü qui était plus petit qu'elle, dû à sa nature de falmari, et à la nature de Vampire d'Yria - qui allait atteindre les deux mètres. Elle regardait toujours sa maîtresse, la défiant du regard, comme si elle pouvait la sonder, l'explorer, sonder son esprit, sonder ses mensonges.
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