Muileata : Diamond Mine
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 Dans un coin... [FINI]

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Emilien Saxs
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Emilien Saxs


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MessageSujet: Dans un coin... [FINI]   Dans un coin...  [FINI] I_icon_minitimeVen 14 Sep - 0:17

Emilien observait le sol avec l’expression d’un gamin pris en faute, ses lèvres pleines tremblants légèrement. Il était occupé à ressasser encore et encore les derniers jours, qui avaient brisé la monotonie de son train de vie actuel. L’avant-veille, il était revenu de la mine au petit matin, très fier de son travail pour son maître du moment, mais également très assoiffé. Malheureusement, ce n’était pas le jour où il avait droit de boire, et on le lui avait fait comprendre. Le vampire avait alors sans doute une fois de plus perdu ses moyens, et attaqué quiconque se trouvait près de lui. Mais quand il avait repris conscience, il s’était retrouvé attaché au milieu d’autres êtres de son espèce, couvert de sang. Son maître l’avait donc abandonné encore une fois, après plusieurs mois de loyaux services. Emilien savait que tout était de sa faute, c’est pourquoi il se sentait un peu triste et coupable. C’était toujours la même chose, il ne comptait même plus les fois où on l’avait revendu. Une de plus une de moins…

A présent, il était assis contre un mur, une sorte de laisse autour du cou, fatigué de toujours devoir reproduire les mêmes schémas. On l’abandonnait, il restait ici un bon bout de temps, quelqu’un finissait par s’intéresser à la pauvre chose qu’il était, et le ramenait avec lui pour le renvoyer un peu plus tard horrifié par sa vraie nature. Même les employés finissaient par connaître le vampire, à force de le voir toujours revenir, la mine dépitée et le regard fuyant. Certains avaient pitié de lui, et de son trouble mental, d’autres au contraire l’avaient pris en horreur et faisaient en sorte de lui rendre la vie infernal.

On lui avait néanmoins donné le droit de se laver un peu, et de revêtir d’autres vêtements propres pour ne pas faire fuir le client, privilège d’habitué peut-être, songeait-il innocemment. Sa tenue consistait en un vieux jean gris usé qu’il trouvait pourtant confortable et doux, ainsi qu’un pull noir à col roulé trop grand pour lui dans lequel il venait d’enfouir son menton pour dissimuler ses tremblements. Ses mains disparaissaient elles aussi entièrement dans les manches, et sa croix reposait bien à l‘abri contre son torse, dissimulée sous l‘étoffe de son habit. Au final, niché dans un coin du caveau immense, il passait relativement bien inaperçu aux yeux de ses semblables ainsi qu‘à ceux des acheteurs. Lui-même se disait que la vie serait plus douce s’il pouvait se contenter de simplement rester assis ici, a observer les pavés humides du sol.

Plongé dans sa rêverie concernant les derniers jours, le caveau, le sol obscure et les interstices entre les pavés, il n’entendait plus rien, comme perdu dans une transe salvatrice, et repoussait inconsciemment les secousses qui l‘agitaient. Ses cheveux tombaient droit dans ses yeux, et masquaient en partie son visage banal, un peu égratigné au niveau de la joue et de la tempe droite, résultat de son dernier travail dans les mines. Emilien travaillait silencieusement sa propre forme de magie, celle qui le faisait devenir aussi invisible aux yeux du monde qu’un insecte inoffensif. Tant qu’il ne levait pas les yeux, qu’il ne se faisait pas remarquer, on l’oublierait et on ne lui ferait pas de mal. Répétant cette dernière phrase dans sa tête comme un mantra, il avait l’espoir fou que ses rêves finissent par devenir réalité, et qu’on lui fiche enfin la paix.

Soudain, son cœur battit à la chamade, mue par un instinct étrange. Il avait entendu des bruits près de lui, des bruits réels, de pas, ceux d’un humain sans doute. Tous les sens d’Emilien étaient aux aguets, même s’il n’en montrait rien, s’évertuant à s’enfoncer le plus possible dans ses pensées, et dans son pull pour ne pas qu’on le remarque. Il ne savait pas très bien ce qui le poussait à réagir de cette manière, après tout, il avait l’habitude de tout le cinéma qu’on faisait autour de la vente d’un vampire. Mais le moindre trouble autour de lui, le moindre coup d’œil sur sa personne, le perturbait assez fort pour craqueler aussitôt ses précieuses défenses. Respirant plus calmement, il continua à observer le sol, douloureusement conscient de sa nature paradoxale et du cours discontinu de ses pensées.


Dernière édition par le Ven 9 Nov - 16:03, édité 1 fois
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Sylvius Drayar
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MessageSujet: Re: Dans un coin... [FINI]   Dans un coin...  [FINI] I_icon_minitimeVen 14 Sep - 17:27

L’avion avait eu du retard… Une heure trente quatre minutes de retard exactement à cause d’on ne savait quel problèmes techniques comme avait dit la voie de l’hôtesse qui résonnait dans les hauts parleur de l’aéroport… Or si Sylvius supportait déjà difficilement le retard en général il ne supportait aucun retard quand il s’agissait d’un voyage et encore moins pour ce voyage. Il s’était enfin décidé à prendre un billet pour l’Irlande, enfin il allait pouvoir voir des vampires… Et ce fichu avion ne trouvait rien de mieux à faire que de tomber en panne. Cet incident déclencha une des rares fureurs froides du jeune homme. Le voyage en avion durait moins de deux heures et pourtant durant ses deux heures de voyage il fut d’une telle froideur et répliqua à toute tentative de conversation avec un ton si polaire et des répliques si cinglantes qu’il régnait un silence pesant dans la zone de l’avion où il était assis à l’atterrissage. Il provoqua deux crises de nerfs, une crise de larmes et une décision ferme de démission parmi les membres de l’équipage. En sortant de l’aéroport il se sentait un peu plus calme et surtout il était tellement heureux d’être enfin arrivé dans le pays dont il avait toujours rêvé de fouler le sol depuis qu’il avait lu une légende irlandaise qui lui avait tant plu, avant même de savoir que sa mère était irlandaise, avant même de savoir qu’il y avait des vampires en Irlande…

Sylvius arrêta le premier taxi qui venait après une brève hésitation quand à ses finances. Il n’arrivait pas à se faire au fait qu’il était à présent propriétaire d’une fortune si immense qu’il aurait bien du mal à tout dépenser dans une vie et que son professeur était en ce moment même en train d’accroître. Ca avait été la même chose pour décider quelle maison il devait acheter, son professeur lui avait présenté immédiatement des brochures montrant des villas immenses dont le prix lui avait fait exorbité les yeux. Il avait dit qu’il préférait un petit appartement dans la ville nouvelle où il se sentirait plus à l’aise. Mais avait finalement opté pour une vieille bâtisse plus grande qu’un appartement mais bien moins luxueuse qu’une villa qu’il n’avait jamais vu mais où il était presque sûr de se sentir bien. Le chauffeur lui demanda quelle était sa destination et Sylvius, au lieu de donner son adresse qu’il connaissait pourtant par cœur même s’il n’y avait jamais mis les pieds, lui demanda de l’emmener là où il y avait des vampires. Il ne pouvait plus attendre, après tout il était venu pour ça et cet insupportable retard… Le gros de ses bagages ayant déjà été livrées directement chez lui il n’avait qu’un sac en bandoulière de taille modeste et n’avait pas à s’en inquiéter. Le chauffeur lui jeta un drôle d’air avant de lui demander s’il voulait aller aux mines ou au caveau.

Le jeune homme ignorait totalement ce qu’était le caveau et c’est sans doute pour cela qu’il opta pour. Le chauffeur de taxi démarra pour une destination inconnue dont Sylvius ne connaissait que le nom. Il se sentait passablement excité bien qu’il n’en laissa rien transparaître sur son visage fermé, il avait toujours refusé de voir la moindre image de vampire car il voulait les voir en vrai, les ressentir et pouvoir lui même capturer leur image, saisir une expression fugitive sur leurs visages… Le chauffeur abandonna toute idée de conversation après deux ou trois tentatives avortées devant le mutisme glacé de son étrange client. Il le déposa devant le caveau et s’en alla sans demander son reste dès que celui ci l’eut payé. Non sans lui avoir spécifié par acquit de conscience qu’il valait mieux pour lui ne pas transporter ou à défaut ne pas montrer qu’il transportait autant d’argent en liquide sur lui.

Sylvius prit note de la réflexion et rangea son argent dans son sac avant de se tourner vers le bâtiment sombre en face de lui. Un homme se précipita sur lui pour l’éblouir d’un grand sourire commercial et l’étourdir d’un discours visiblement préparé à l’avance. Sylvius fut un instant simplement trop écœuré par sa voie obséquieuse pour faire attention à ce qu’il disait, puis il finit par comprendre étonné que visiblement il était dans un lieu où on pouvait acheter des vampires. Interrompant le bavardage du vendeur, il lui répondit qu’il était effectivement très intéressé et qu’il aimerait bien voir ses fameux vampire. Celui-ci lui fit signe de le suivre et Sylvius le suivit le cœur battant une très légère rougeur aux joues démentant l’immobilité glacée de ses traits. Il resta un instant interdit devant ce que le vendeur enfin arrêté lui désignait du doigt. Des vampires, des vampires partout… Cette vision l’absorba pendant cinq bonnes minutes sans qu’il bouge ne serait ce qu’un sourcil, le vendeur le regardait d’un drôle d’air mais n’osait pas le déranger. Sa vision de rêve était gâchée par le fait que tous ces vampires étaient… en cage ou en laisse. Puis il sortit soudainement de son immobilité en sortant d’un geste vif et assuré son appareil préféré. Il prit une photo droit devant lui en zoomant au maximum. Puis il tendit d’un geste gracieux le doigt vers le vampire qu’il venait de photographier, un vampire qui semblait vouloir se cacher dans un pull trop grand pour lui.


« Lui. »

Le vendeur n’hésita qu’un instant devant l’attitude étrange de son client, hésitation qui permit à Sylvius d’avoir le temps de reprendre une photo, d’ensemble cette fois. Puis il se laissa conduire par un homme qui lui jetait parfois d’étranges regards vers le vampire qu’il avait choisit d’une façon tout à fait logique pour lui, son appareil photo avait aimé le capturer. Arrivé près de lui le vendeur commença un babillage que le jeune homme interrompit une nouvelle fois par un simple mot prononcé d’un ton interrogateur glacial.

« Combien ? »

Puis il sortit sans sourciller la somme demandée par le vendeur et se désintéressa par la suite totalement de lui. Il se pencha vers le vampire assit par terre jusqu’à être à son niveau et demanda d’une voie adoucie par la curiosité, les yeux fixés sur sa nouvelle acquisition.

« Tu t’appelles comment ? »
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Emilien Saxs
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MessageSujet: Re: Dans un coin... [FINI]   Dans un coin...  [FINI] I_icon_minitimeSam 15 Sep - 1:41

Bientôt, une évidence très forte s’imposa au vampire, tandis qu’il écoutait son cœur battre à la chamade et les bruits de pas se rapprocher : il ne pouvait endiguer le flot constant des événements simplement en s’enfouissant dans son pull. C’était fort dommage. Effectivement, il s’était encore fait remarquer on ne savait trop comment alors qu’il se tenait bien tranquille sans rien demander à personne. Durant quelques secondes de flottement, entre l’instant effrayant où il avait pris conscience du bruit qu’il ressentait avec autant d’acuité que la sonnerie d’une cloche, et celui où il comprit ce qui était en train de se passer, Emilien sentit ses mains devenir moites, sa respiration s’accélérer, et sa peau se couvrir de fourmillements. C’était bien sur plus que ridicule de se sentir anxieux à ce point, mais il ne pouvait pas s’en empêcher, pas plus que d’avoir honte de son propre comportement. N’importe quoi était susceptible de lui arriver, on pouvait venir le traîner hors d’ici, aussi bien que se mettre à le rouer de coups…

Dans le doute, il garda les yeux rivés au sol, mais tenta de comprendre se qui se déroulait près de lui. Malheureusement ce qu’il en entendit ne le rassura pas vraiment. Le vendeur était en train de discutailler à son propos sans toutefois parler de ses horribles particularités. Celle d’agir de manière incontrôlée et violente dans certaines circonstances par exemple, ou encore celle de se comporter comme un enfant le reste du temps… Bien sur, on voulait faire augmenter son prix, et Emilien savait qu’il avait tout intérêt à se taire s’il voulait être bien traité à son prochain retour ici, mais d’un autre côté, si on avertissait pas l’acheteur, il risquait de s’énerver contre le vampire si impressionnable. Ce dilemme si insignifiant paraissait insurmontable pour sa frêle raison, et il ne voyait pas d’échappatoire possible.

C’est à ce moment là que l’hypothétique client prit parole d’une voix froide qui fit sursauter l’autre. Sans pour autant lever les yeux, il tentait de ressentir se qui se dégageait de l’inconnu, mais il restait indéchiffrable. Là encore, cette constatation eut le don d’emmener l’autre au bord de la suffocation. Il avait toujours vécu avec le poids de pouvoir ressentir avec plus d’acuité que les autres les sentiments des gens proches de lui. Mais dans ce cas, il ne sentait rien, il n’y arrivait pas, et avait l’impression de perdre pieds dans l’eau profonde, avec l’incroyable certitude que sa capacité à nager ne le sauverait pas. Il ne pouvait à présent se fier qu’à des détails imprécis, tels que le son d’une voix, ou encore les caractéristiques physique, plutôt qu’à ses propres sentiments.

Enfin, le vampire comprit qu’on venait de l’acheter, et ce fait acheva de le perdre totalement. Il était dos au mur, au sens propre comme au sens figuré, et à présent que l’argent avait changé de mains, le maître avait tous les droits. Ce dernier s’était d’ailleurs dangereusement rapproché de lui, trop prêt, beaucoup trop prêt… Emilien se recroquevilla mentalement, mais n’osa pas bouger, pas plus que lever les yeux. C’est alors que l’inconnu prit parole, non plus sur un ton glaciale, mais un peu plus gentil qu’auparavant. Il lui posait une question, il lui demandait son nom. Bien, cette réponse-ci il la connaissait, tout allait bien pour le moment. Le vampire prit une respiration pour se donner du courage, enfouit le menton encore plus profondément dans son habit, et parla doucement au sol devant lui.


-…ien.

Aussitôt il s’en voulu. Personne ne pouvait le comprendre s’il chuchotait et n’articulait pas un minimum… Ses yeux s’arrondirent, quand il se demanda avec terreur s’il avait déjà réussi à se mettre à dos son nouvel acquéreur. Non ! Il ne fallait pas paniquer, peut être avait-il droit à une deuxième chance s’il se dépêchait. Allez, ce qui venait de se passer n’était pas si grave. On allait la refaire correctement cette fois. Emilien releva un tout petit peu la tête, dégageant ses lèvres charnues du col de son pull. Il reprit ensuite son courage à deux mains, essayant de ne penser à rien, et articula plus intelligemment d’une voix neutre.

- Emilien.

Il relâcha ensuite sa respiration, sentant une partie de son fardeau quitter ses épaules. Que d’émotions pour trois simples syllabes, pourvu qu’on ne lui demande pas tout de suite de faire des phrases entières ! Les yeux du vampire furent soudain captés par un éclat coloré qui se mouvait aux limites de sa perception, une mèche de cheveux longue, et claire. Il était tenté de promener son regard un peu plus haut, sur le visage à son maître, mais il n’osait pas encore. D’un autre côté, il ne souhaitait pas passer pour encore plus demeuré qu’il ne l’était déjà en agissant comme un autiste… Dans le doute, il choisi l’attitude la plus respectueuse. Il tourna donc son visage fin, légèrement écorché, et maladif vers son interlocuteur, afin que celui-ci puisse le contempler s’il le voulait, mais ses yeux bruns continuaient à fixer le vide, quelque part près du sol. Emilien n’aimait pas du tout s’exposer de cette manière, mais il savait que cette pudeur exacerbée n’avait plus le droit d’exister à présent qu’il appartenait à quelqu’un. Pourvu surtout que son maître ne ressente pas son malaise !

Le collier de la laisse qui lui maintenait le cou était à présent bien visible, tout comme une partie de la chaîne qui ne le quittait jamais. A ce moment, le vendeur arriva avec la clé qui libérerait le vampire, et détacha du mur la laisse qu’il garda en main. Fallait-il aussi débarrasser le vampire de son collier ? Dans le doute, et connaissant sans doute les curieux pouvoirs d’Emilien, il lança un regard interrogateur à l’acheteur, avant de lui redemander s’il avait pris sa décision finale. L’autre hésita, puis se leva doucement mais souplement, pour que son maître puisse le regarder des pieds à la tête avant de prendre une décision irréfléchie. Debout, il garda la tête inclinée vers le sol, et les mains sagement jointes dans les manches de son pull. Il n’était pas très grand, et ne faisait pas du tout son âge, mais n’arrivait pas à savoir si on y voyait une qualité ou non. Il décida néanmoins d’attendre sans y réfléchir, histoire de ne pas se rendre malade ou exsangue.
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Sylvius Drayar
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MessageSujet: Re: Dans un coin... [FINI]   Dans un coin...  [FINI] I_icon_minitimeDim 30 Sep - 19:20

Même si son visage restait impénétrable et qu’on pouvait même dire que son expression aurait pu rendre une banquise jalouse de par sa froideur, Sylvius ne s’était jamais senti aussi excité de sa vie. Il avait toujours voulu voir des vampires et n’avez jamais pu satisfaire son désir jusqu’à aujourd’hui puisqu’il se trouvait dans une pièce remplies de représentants de cette espèce et qu’il n’était pas aveugle. Il résistait difficilement à la tentation de tourner la tête dans tout les sens pour observer tout azimuts avec un émerveillement d’enfant et scruter chaque détail avec une précision chirurgicale. Il était grandement aidé dans la résistance à cette irrésistible pulsion par le spécimen qu’il avait devant les yeux, son observation étant non moins passionnante que celle de ses congénères. Un vampire qu’il venait d’acheter… Il n’arrivait pas vraiment à y croire, il allait pouvoir l’observer tout à loisir et le photographier autant de fois qu’il le voudrais sans d’autre limite de temps que la mort, la sienne ou celle du vampire. Enfin en théorie parce que bien sûr en pratique il savait que ce rêve n’était pas réalisable sous peine de rapprocher considérablement dans le temps la dite mort.

Il n’apparut pas à Sylvius que le vampire mettait un temps légèrement anormalement long à répondre tant il était absorbé par la contemplation de son acquisition. Acquisition n’était peut être pas un bon terme d’ailleurs pensa-t-il. A vrai dire il ne savais pas tellement comment considérer l’être en face de lui qui venait d’emmètre un son impossible à identifier. Les gens ici les considérait visiblement comme inférieur puisqu’ils les réduisaient en esclavage mais Sylvius qui les considérait plus comme des être de légendes absolument extraordinaire avait bien du mal à souscrire à ce point de vue. Le vampire finit par articuler clairement son nom et Sylvius décida que décidemment ni l’un ni l’autre de ces points de vues ne convenait il faudrait donc lui en trouver un autre quand il en saurait plus sur es vampires en général et celui ci en particulier qui semblait d’une timidité maladive.

« Emilien… Bon ça ira. »

Le jeune homme ne savait pas trop s’il disait que trouver un nouveau statut pour Emilien plus tard était un bonne décision ou s’il décidait que,oui, c’était un nom tout à fait acceptable, et à vrai dire il s’en fichait totalement. Un sourire si léger qu’il en était presque imperceptible s’afficha sur ces lèvres lorsque le vampire tourna enfin son visage vers lui. Il prit un instant pour en scruter les moindre détails et se dit que oui, définitivement, il avait très bien choisit en jetant son dévolu sur Emilien. Non pas qu’il ait jamais eu le moindre doute auparavant remarque. Son appareil photo avait choisit ce vampire parmi tant d’autres, son appareil photo ne se trompait jamais... ou du moins que rarement. Les réflexions du jeune homme furent interrompues de manière impromptue par un vendeur venu détacher la laisse d’Emilien du mur. Sylvius l’avait presque oubliée celle là, elle était pourtant devant ces yeux mais ce n’était pas qu’il ne l’ai pas remarquée ais plutôt qu’il ne lui avait pas prêté attention préférant concentrer son regard ailleurs.

Le vendeur le regardait de manière interrogative et Sylvius finit par comprendre qu’il lui demandait s’il voulait qu’il enlève également le collier du cou du vampire ou s’il préférait qu’il le laisse. Tout sourire effacé depuis que le vendeur était apparu, le visage du jeune homme ressemblait maintenant à un masque sévère impénétrable alors qu’il réfléchissait à la question. Quand le vampire se leva, Sylvius suivit le mouvement, le regard dans le vague, réfléchissant toujours. Il n’aimait pas du tout ‘idée de tenir un être vivant qu’il trouvait aussi fascinant en laisse mais ne voyait pas trop comment ramener celui-ci chez lui sans. Il jeta un regard au vampire qui attendait tête baissée et le trouva… attendrissant. Ce qui lui arracha à nouveau un très léger sourire. C’était un sentiment qu’il n’avait plus éprouvé depuis longtemps mais d’un autre côté il n’avait rien d’aussi triste que tous ces vampires enchaînés et enfermés. Il n’aimait pas qu’on enferme des gens, ne fussent-ils pas humains. Il comprenait visiblement ce qu’on leur disait, avait des noms et réfléchissaient probablement, il n’y avait donc pas grande différence. Il n’aimait décidemment pas cet endroit et n’avait pas l’intention de s’y attarder plus que nécessaire. Il prit onc la laisse des mains du vendeur après avoir soigneusement rangé son appareil photo à sa place puis lui demanda d’un voie polaire les clés du collier afin de pouvoir l’ouvrir chez lui puis il sortit un grand pas sans jeter un seul regard en arrière qu’il soit méprisant pour les vendeurs ou presque compatissant pour les vampires. Un peu plus loin dans la rue il se rendit compte qu’il marchait très vite et cela devait incommoder le malheureux Emilien. Il s’arrêta et se tourna vers le vampire.

« Excuses moi »

Puis il reprit sa marche à une allure plus réduite.

« Il y a quelque chose que tu veux savoir ? »
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Emilien Saxs
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MessageSujet: Re: Dans un coin... [FINI]   Dans un coin...  [FINI] I_icon_minitimeSam 6 Oct - 1:42

Debout, Emilien contemplait gentiment le sol, pour changer. Il était peut-être un peu perplexe, parce qu’il ne comprenait pas tout à fait son maître, mais rien dans son attitude n’était belliqueux ou impertinent. Il attendait, simplement, qu’on s’occupe de lui et qu’on lui montre quoi faire. Après il n’avait pas besoin de grand-chose pour l’occuper, deux pierres disjointes par terre suffisaient à retenir son attention aussi longtemps que nécessaire. Il avait encore quelques espoirs, bien sur, de petites choses dérisoires auxquelles il tenait particulièrement. Que son nouveau maître lui laisse la croix de sa maman par exemple, que le vampire ne se couvre pas trop de ridicule devant lui dans l’absolu. Pour le reste, il avait déjà abandonné la notion même des besoins normaux de confort ou de bons traitements… Lorsqu’il avait un coin douillet pour dormir, il s’y blottissait sans réfléchir, mais pouvait parfaitement survivre sans. Finalement, et à sa grande honte, ce dont il avait le plus besoin était de sang, sans quoi il se métamorphosait en bête.

Le vampire ne prit pas spécialement garde aux tracas concernant la laisse, pas plus qu’il ne se permettait de regarder le visage de son maître. L’argent avait déjà changé de main, mais savait-on jamais… Rien n’était jamais acquis pas vrai ? Tout pouvait encore arriver, et il ne voulait pas établir un nouveau record en se faisant réexpédier aussi sec dans son coin. D’autre part, autre chose l’intriguait peut-être un tout petit peu… l’appareil photo de l’homme. Il n’avait jamais compris pourquoi les gens prenaient des photos, un jour on lui avait même dit que se faire prendre en photo c’était se faire voler son âme. Emilien frissonna quelques instants, mais se reprit. Après tout, certaines personnes disaient que les vampires n’avaient pas d’âme, donc il n’y avait peut-être pas d’inquiétudes à avoir de ce côté-là.

Finalement, l’homme qui l’avait acheté prit le chemin de la sortie en marchant très vite. Pour ne pas se laisser traîner, Emilien entreprit de trotter derrière lui sans broncher, pensant qu’on le testait peut-être. En même temps, il n’était pas doté des longues jambes de son maître, mais il fallait qu’il fasse de son mieux pour palier à ce handicap. Ils finirent par arriver dans la rue, où le vampire continua quelques instants sa petite gymnastique, jusqu’à ce que son maître s’arrête et se retourne vers lui. Il ne s’attendait pas à ça du tout ! Sous le coup de l’émotion, il sursauta légèrement, et reposa son regard sur ses chaussures. En cet instant, il crut avoir perdu la raison pour de bon, ou encore être sous le joug d‘hallucinations auditives. L’humain s’excusait ? Pourquoi donc ? Emilien comprit qu’il s’était sans doute mépris sur le sens des mots de l’homme. Peut-être attendait-il que lui s’excuse ? Par réflexe, et très rapidement, il balbutia donc un rapide :


- Pardon.

Ouf, il avait frisé la catastrophe. Pardon était un mot magique qui débloquait quasiment toutes les situations. Sauf avec les gens violents. Et méchants. Et stupides. Emilien espérait que son maître ne fasse pas partie des trois catégories de personnes précitées, sans quoi il risquait de ne pas survivre longtemps. L’homme se remit en marche, plus doucement cette fois. Peut-être était-il fatigué ? Le pauvre. Mais une fois de plus, le son de sa voix se fit entendre. Quelque chose à savoir ? Était-ce une question piège ? Emilien réfléchit soigneusement plusieurs secondes avant de se décider. La situation était tout de même bien délicate…

Il y avait beaucoup de choses d’ordres divers qu’il aurait eu envie de connaître. Au sujet du fonctionnement du monde par exemple. Ou encore des légendes à propos des photographies. Sinon, dans un registre plus concret, il aurait bien voulu savoir s’il devait recommencer à travailler à la mine dés maintenant, ou si l’homme l’emmenait d’abord chez lui. Mais comment connaître le contexte de la question posée ? Tout de même, il fallait répondre quelque chose. Peut-être l’homme le prendrait-il mal si Emilien ne demandait rien ? Bon, il fallait raisonner vite et bien. Ne pas poser une question d’ordre trop générale sur l’univers par exemple, mais pas non plus trop restreinte, telle que le programme des heures à venir. Bon, et bien, on en revenait à la photo alors. Il espérait juste ne pas paraître trop stupide -enfin, pas plus que d’habitude-. Il demanda donc d’une toute petite voix, et très timidement toujours en observant ses chaussures :


- J’aimerais bien savoir…

Il reprit son souffle du mieux possible, et poursuivit sur le même ton :

- ...si les photos volent vraiment les âmes des gens…

Ça faisait vraiment beaucoup de mots en une fois. Il était littéralement épuisé par tant d’efforts, mais pire encore, se rendait compte de la formulation plus que stupide de sa question. Pourtant, elle découlait d’une intense réflexion… Quelle pitié. A ce rythme là on finirait vraiment par le faire piquer avant la tombée du jour. Emilien était rouge comme une pivoine face à sa propre bêtise, et il aurait bien voulu disparaître sous terre, dans la mine tien. Et voila ce qui se produisait quand on lui demandait de parler. Mais peut-être avec beaucoup de chance aurait-on pitié de lui et le laisserait-on se taire et travailler de son mieux dans son coin ?
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MessageSujet: Re: Dans un coin... [FINI]   Dans un coin...  [FINI] I_icon_minitime

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